Dernière mise à jour le 20 août 2020
Assurer son entreprise c’est mettre en place un contrat par lequel un assuré se fait promettre par l’assureur, en contrepartie du paiement d’une prime, le versement d’une indemnité en cas de survenance d’un risque. Faut-il assurer son entreprise ? Selon quels critères l’assurer ? Comment l’assurer ? Quel est le coût d’une assurance ? Voici toutes les réponses à ces questions.
Faut-il assurer son entreprise ?
D’un point de vue strictement légal, aucune assurance n’est obligatoire pour les entreprises sauf dans certains secteurs d’activité. Il s’agit par exemple des professions réglementées ou des entreprises dans le BTP. D’autres entreprises doivent souscrire une assurance soit en cas de location d’un local ou parce qu’elles possèdent des véhicules de société. Enfin, certaines assurances sont vivement recommandées, c’est le cas notamment de l’assurance civile professionnelle.
Pour en savoir plus, consultez notre article sur les assurances facultatives et les assurances obligatoires pour les entreprises.
Selon quels critères faut-il choisir d’assurer son entreprise ?
Chaque entreprise, après avoir déterminé les risques auxquels elle est confrontée, notamment en réalisant une cartographie des risques, doit décider quels risques sont supportables et quels risques ne le sont pas. Elle décidera ensuite de s’auto-assurer si sa trésorerie le lui permet ou décidera de transférer le risque auprès d’un assureur.
Pour en savoir plus, consultez notre article sur la gestion des risques.
Quels sont les types d’assurance?
Il existe plusieurs types d’assurance :
- Assurance relative aux biens : impact sur les biens de l’entreprise en cas de risques extérieurs (vol, incendie…), assurance perte d’exploitation, assurance risque informatique, assurance risque environnemental, assurance crédit, assurance transport de marchandises, assurance bris de machine… ;
- Assurance responsabilité civile professionnelle qui couvre les dommages matériels, immatériels ou corporels causés par l’entreprise à des tiers ;
- Assurance pour les véhicules de société ;
- Assurance décennale pour les entreprises du BTP ;
- Assurance relative aux personnes : il en existe à destination des salariés comme l’assurance complémentaire santé, l’assurance prévoyance collective ou l’assurance homme-clé. Il en existe aussi à destination des dirigeants comme l’assurance prévoyance (contrat Madelin), la complémentaire santé ou l’assurance perte d’activité professionnelle.
Comment assurer son entreprise ?
Afin de trouver un assureur, il existe plusieurs solutions.
Contacter les assureurs un par un
La solution “traditionnelle” est de contacter les assureurs un à un. Il sera possible de se rendre en agence, de faire des demandes en ligne ou de leur téléphoner. Afin d’établir un devis, il faudra fournir un certain nombre d’informations comme l’assurance souhaitée, le secteur d’activité, la taille de l’entreprise… Une fois tous les devis reçus, il faudra les comparer, tant en terme de tarif que de couverture. Cette solution est la plus fastidieuse dans la mesure où ce sont les mêmes informations qui devront être systématiquement transmises.
Passer par un comparateur en ligne
Afin d’éviter de contacter les assureurs un par un et de fournir à chaque les mêmes informations, le plus simple est de passer par un comparateur en ligne. Les informations ne seront demandées qu’une seule fois et la comparaison sera automatique. Plusieurs aspects seront examinés automatiquement et pas uniquement le tarif.
Une fois la comparaison effectuée, il suffira de cliquer sur l’offre souhaitée pour se rendre sur le site de l’assureur. La souscription peut ensuite se faire en ligne. Il faudra alors fournir les documents demandés comme le k-bis ou le business plan pour les entreprises en création, ou, pour les entreprises déjà existantes, les derniers documents comptables. Le contrat sera ensuite établi sur la base de ces documents et il est même parfois possible de signer les documents en ligne.
Sous-traiter la recherche à un courtier
Il est possible de passer par un intermédiaire comme un courtier en assurance. Il choisira la meilleure assurance et négociera les conditions les plus avantageuses, moyennant une commission. Le courtier est ainsi un intermédiaire entre l’assureur et l’assuré. Il est indépendant, c’est-à-dire qu’il n’est salarié d’aucun assureur.
Afin de mener à bien sa recherche, il est essentiel d’expliquer au courtier l’activité et les risques encourus.
Evidemment, le recours au courtier a un coût mais qui est souvent bien inférieur à l’argent gagné en passant par lui. En effet, il bénéficie d’offres plus avantageuses qu’une simple entreprise puisqu’il agit en tant qu’apporteur d’affaires. En ramenant plusieurs clients à un assureur, il bénéfice de tarifs “de gros”. Au delà de l’aspect budgétaire, le courtier va faire bénéficier au client de son expertise et lui faire économiser en temps.
Conclure un contrat d’assurance
Lors de la conclusion du contrat avec l’assureur, les conditions suivantes devront faire l’objet d’un examen attentif :
- Risques couverts ;
- Exclusions ;
- Franchises ;
- Montants garantis.
Quel est le coût d’une assurance entreprise ?
Le coût d’une assurance varie en fonction de nombreux critères : la taille de l’entreprise, la nature de l’assurance souscrite, la valeur des biens assurés, le secteur d’activité de l’entreprise et les risques auxquels elle est confrontée. Ainsi, pour une très petite entreprise, qui n’aura souscrit qu’une assurance responsabilité civile professionnelle, le coût sera de quelques centaines d’euros par an. Pour les plus grandes entreprises, avec plusieurs assurances, le coût pourra s’élever à plus d’un millier d’euros par an.
Quels sont les risques auxquels l’entreprise est confrontée?
Outre les risques spécifiques à son secteur d’activité, tout entreprise engage sa responsabilité contractuelle, en cas de non respect des obligations nées d’un contrat avec les clients. Ces obligations sont de deux natures :
- Obligation de moyens : tout doit être mis en oeuvre pour obtenir le résultat escompté ;
- Obligation de résultat : le résultat escompté doit être fourni aux clients (sauf cas de force majeure).
L’entreprise doit ainsi vendre un produit ou un service conforme à ce qui est indiqué dans le contrat mais aussi conforme à la loi, aux normes du métier, aux règlements commerciaux, à l’ordre public, à la santé, à la sécurité…Le produit ou le service vendu doit également être contrôlé et doit fournir une information suffisante pour ne pas engendrer une situation dangereuse ou pouvant nuire à la santé.
En fonction du secteur d’activité et de l’importance de ces risques, l’entreprise pourra prendre ou non une assurance spécifique.