Dernière mise à jour le 16 juin 2020
Parler du salaire lors d’un entretien d’embauche, en voici un épineux sujet ! Vaut-il mieux demander un salaire dans une fourchette haute quitte à négocier ensuite ? Est-il préférable de revoir légèrement ses prétentions salariales de peur que le recruteur ne choisisse un salarié qui demande moins ? Pas toujours facile de bien se positionner…et comment savoir ce que l’on peut demander ? ce que l’on vaut ? et ce que les autres candidats valent ? Nous vous donnons dans cet article quelques pistes pour savoir quel salaire demander lors d’un entretien d’embauche.
Le cas du premier poste
Dans le cas d’un premier poste, il y a peu d’éléments de comparaisons…on ne peut bien évidement pas demander un salaire comparable ou en hausse par rapport à son ancien salaire…mais il y a pour autant des éléments à prendre en compte.
Les jeunes diplômés peuvent en effet généralement connaitre la fourchette de salaire lors de la première embauche des anciens diplômés de la même école ou université, ou dans le même secteur d’activité. Cela peut leur donner une première idée du salaire auquel ils peuvent prétendre.
Ne pas se sous-estimer
N’ayez pas peur de vous estimer et d’en discuter ! Car ensuite, il sera plus difficile de négocier chaque année une augmentation que de négocier un peu plus à l’embauche. En général, l’entreprise dispose d’une fourchette de prix et c’est après avoir vu le candidat qu’elle déterminera si la fourchette sera plus haute ou basse.
Mais si l’entretien d’embauche se passe bien et que vous avez plu au recruteur, ce ne sont pas quelques milliers d’euros annuels qui le décourageront. Et si vraiment vos prétentions ne sont pas en adéquation avec le budget de l’entreprise, le recruteur pourra négocier directement avec vous.
Sachez vous vendre
Même si le recruteur ne vous demande en général pas d’argumenter sur vos prétentions salariales, pouvoir les justifier vous permettra de vous mettre en confiance.
Pour cela, rien de tel que la bonne vieille liste indiquant pourquoi vous méritez ce que vous demandez. Vous pouvez par exemple y indiquer les missions que vous avez mené à bien dans votre ancien poste et ce que vous avez pu faire gagner à l’entreprise :
- La signature d’un gros contrat avec un client ;
- Les négociations avec un fournisseur pour faire baisser le coût des achats ;
- La mise en place d’un nouveau tableau de suivi pour piloter plus facilement une activité.
Vous pouvez aussi lister vos compétences :
- Vous apprenez vite et vous pourrez ainsi débuter rapidement sur votre poste en toute autonomie ;
- Vous êtes rigoureux et efficace et vous faites donc très peu souvent des erreurs dans les missions qui vous sont confiées…
Ne pas oublier les avantages en nature
Il ne faut pas oublier tous les éléments de rémunération qui ne constituent pas forcement le salaire à proprement parlé mais sur lesquels il est possible de négocier. C’est le cas de :
- La mutuelle : les employeurs sont dans l’obligation de fournir une mutuelle à leurs salariés. N’hésitez pas à demander lors de l’entretien que l’on vous parle de la mutuelle ainsi que le coût. Certaines mutuelles fournies par la société sont parfois très onéreuses, et le moment payé par le salarié peut vite grimper à près d’une centaine d’euros par mois (et autant de la part de la société). Vous serez certes bien couverts mais si vous êtes un célibataire sans enfant et sans trop de problèmes médicaux (opticien, dentiste…), mieux vaut une mutuelle qui vous coûte quelques dizaines d’euros par mois ;
- L’intéressement et la participation : les sociétés sont dans l’obligation de mettre en place un accord de participation si elles ont plus de 50 salariés. L’intéressement est un système facultatif. Si l’accord est intéressant, et que les chiffres de la société sont régulièrement bons, l’intéressement et la participation peuvent représenter un 13ème mois voire un 14ème, d’autant plus en cas d’abondement. Autre avantage de taille : si vous décidez de placer l’argent et non de le prendre chaque année, vous serez exonéré d’impôt sur le revenu ;
- La possibilité de télé-travailler, les horaires, le volume de travail en général, l’ambiance: certaines études ont montré que de nombreux salariés cherchaient avant tout un travail épanouissant et leur permettant de concilier vie professionnelle et vie personnelle. La rémunération est souvent un critère qui vient après dans les différentes études menées par les cabinets de recrutement ;
- Les autres avantages en nature : téléphone portable, voiture de fonction, ticket restaurant, avantages du comité d’entreprise…