Dernière mise à jour le 25 septembre 2020
Certaines entreprises, qu’elles soient de petite, de moyenne ou même de très grande taille, ont recours, pour des besoins ponctuels, au CDD ou à l’intérim. Aujourd’hui, comme la frontière est floue entre agence de recrutement et agence d’intérim, on peut se retrouver à postuler à un poste en CDD qui abouti à un poste en intérim et inversement. Au premier abord, on peut s’imaginer que cela ne va rien changer. Mais en y regardant de plus près, on s’apercevoit qu’il y a des différences majeures entre les deux. Nous vous expliquons tout ici comment comparer l’intérim et le CDD.
L’intérim et le CDD, que dit la loi ?
Une entreprise peut recourir au CDD ou à l’intérim dans des cas très spécifiques. Ainsi, elle ne peut le faire qu’en cas de surcroît d’activité ou pour remplacer une personne absente, par exemple un congé maternité. La durée de ces contrats est donc limitée et il n’est pas possible d’en enchaîner plusieurs de façon successive sur une trop longue période sans coupure entre chaque.
Comparer l’intérim et le CDD : la période d’essai
Bon et mauvais point du côté de l’intérim pour la période d’essai. Sa durée est de :
- 2 jours dans le cas d’un contrat inférieur ou égal à un mois ;
- 3 jours dans le cas d’un contrat compris entre un et deux mois ;
- 5 jours dans le cas d’un contrat supérieur à deux mois.
On pourrait penser que c’est une bonne chose pour le salarié, qui est plutôt à l’abri une fois la période d’essai finie. Mais faire ses preuves en si peu de temps est assez difficile. Les employeurs sont obligés de se faire une idée rapidement. N’ayant pas envie d’avoir une personne qui ne fait pas l’affaire trop longtemps, ils peuvent prendre une décision radicale et mettre fin à la période d’essai.
Du côté du CDD, la période d’essai dure :
- 1 jour par semaine, dans la limite de 2 semaines, pour les CDD de moins de 6 mois ;
- 1 mois pour les CDD de plus de 6 mois.
La période d’essai est là aussi relativement courte, par rapport à un CDI, mais plus longue que l’intérim, permettant de montrer de quoi le salarié est capable.
Comparer l’intérim et le CDD : les avantages
Le CDD fait partie des effectifs de la société, il en est salarié. L’intérimaire est salarié de l’agence d’intérim, et ça, ça change tout ! Le CDD a droit aux avantages de la société dans laquelle il travaille (avantages du comité d’entreprise, chèques cadeaux à noël ou aux événements particuliers, remboursement de certaines cotisations au sport ou aux activités culturelles…). L’intérimaire a droit aux avantages du comité d’entreprise de l’agence d’intérim, qui correspondent généralement au néant !
En ce qui concerne les autres avantages, le CDD a droit à la mutuelle de l’entreprise. L’intérimaire peut parfois bénéficier de la mutuelle de l’agence d’intérim s’il dépasse un certain nombre d’heures travaillées. De même que pour le CE, la mutuelle de l’agence d’intérim est souvent moins intéressante que celle de l’entreprise et se limite souvent à un remboursement basique.
Si l’entreprise a mis en place un accord de participation et d’intéressement, le salarié en CDD peut en bénéficier. Des conditions supplémentaires peuvent toutefois être demandées pour y avoir droit mais elles ne dépendent pas du type de contrat de travail (il peut s’agir de conditions d’ancienneté, de rang dans l’entreprise…).
Comparer l’intérim et le CDD : la rémunération
La rémunération en CDD et en intérim est censée être la même. Les deux perçoivent à la fin de leur contrat de travail une prime de précarité, qui est de 10% du montant total payé.
Toutefois, il existe une différence au niveau des congés payés. CDD et intérimaires cumulent 2,5 jours de congés payés par mois travaillé. Toutefois, les CDD ont droit de les poser et sont donc payés quand ils partent en vacances. A l’inverse, les intérimaires bénéficient d’une indemnité compensatrice de congés payés, qui est égale à 10% de la rémunération brute totale de la mission.
Concrètement, un intérimaire n’est donc pas payé quand il part en vacances mais il l’est à la fin de son contrat, sous forme d’indemnités. Conséquence, si l’intérim s’achève sur une période de chômage, le montant versé en indemnité compensatrice de congés payés entre dans le calcul du délai de carence et vient d’autant plus rallonger le début du versement des indemnités.