Dernière mise à jour le 24 septembre 2020
Gérer les stocks est toujours un exercice difficile à réaliser. Il ne faut pas qu’ils soient trop élevés car ils représentent un coût pour l’entreprise (coût d’acquisition, coût de passation d’une commande et surtout coût de possession) ainsi qu’une somme d’argent immobilisée parfois inutilement alors qu’elle pourrait être utilisée d’une meilleure façon. Il ne faut pas non plus qu’ils soient trop faibles car ils pourraient entraîner une rupture de stock et faire perdre des ventes. D’où la nécessité de savoir quand commander et quand produire et de définir correctement règles de réapprovisionnement.
Disposer d’un logiciel de gestion des stocks
Le logiciel de gestion des stocks est l’outil indispensable pour mettre en place des règles d’approvisionnement correctes. Ainsi, en indiquant le niveau de stock dont l’entreprise dispose et en mettant en face les prévisions de ventes, il donne des indications sur la commande à établir. Il permet également d’alerter quand le stock descend en dessous d’un certain seuil (c’est ce qu’on appelle d’ailleurs le stock d’alerte).
Volume et périodicité de commande
Le volume et la périodicité de commande sont liés. Il faudra ainsi définir si les quantités à commander doivent être fixes ou si c’est la périodicité qui doit l’être.
Méthode de réapprovisionnement
En cas de commande de quantités fixes à intervalle fixe, on parle de méthode de réapprovisionnement, ou de méthode calendaire. Dans ce cas, on ne s’adapte jamais aux stocks. Il est donc déconseillé de définir des règles d’approvisionnement qui vont dans ce sens.
Méthode à point de commande
En cas de commande de quantités identiques quand le stock minimum est atteint (on parle de point de commande), l’intervalle entre chaque commande sera variable et l’entreprise pourra s’adapter à la demande. La fixation de ce point de commande doit dépendre du délai d’obtention de la commande. Si l’entreprise met du temps à être réapprovisionnée, elle devra déterminer un point de commande assez « haut » pour ne pas se retrouver en rupture de stock => c’est ce qui s’appelle le système à point de commande.
Méthode de recompletement périodique
En cas de commande à date fixe (par exemple tous les lundis), il faudra faire varier la quantité à commander pour attendre un niveau cible. Cela impose d’analyser le stock de chaque produit pour savoir s’il doit être commandé et pour quelle quantité afin d’atteindre un niveau fixe, dit niveau de re complètement => c’est ce qui s’appelle le système à re-complètement périodique.
Méthode de réapprovisionnement à la commande
Dernière possibilité, la plus souple : commander une quantité variable à une date variable. Elle permet ainsi de s’adapter à la demande et au stock restant.
A noter qu’il faut également prendre en compte un autre paramètre : le coût. En général, plus on commande de quantités importantes, plus le coût est faible.
Les stratégies de stock
Plusieurs stratégies existent pour gérer ses stocks et ses approvisionnements :
- La stratégie de niveau avec la mise en place d’un stock d’anticipation. Dans ce cas, l’activité de production est stable toute l’année, les prévisions sont fiables, il n’y a pas ou peu d’écarts saisonniers. En cas de demande non prévue, l’entreprise peut fabriquer par anticipation ou retarder certains produits ;
- La stratégie de poursuite: le stock d’anticipation est assez faible voire nul. Dans ce cas, la flexibilité est plus grande et l’entreprise peut s’adapter à la demande (recours à la sous-traitance, à l’embauche en Interim et en CDD, modification des heures de travail, décalage des périodes de congés ou prise de congés imposée, main d’œuvre polyvalente, flexibilité des machines…)
- La stratégie de management de la demande: l’entreprise est en mesure de jouer sur la demande en faisant varier le prix. Toutes les entreprises ne peuvent pas se le permettre et cette stratégie concerne surtout les produits de luxe.