Dernière mise à jour le 28 octobre 2020
Les CAE (coopératives d’activités et d’emploi) s’adressent aux entrepreneurs qui souhaitent développer leur projet sans créer de structure juridique. Ils n’ont ainsi pas à réaliser les formalités de création d’une entreprise ou d’une société pour commercialiser leur produit ou service. Ils factures directement via la CAE qui s’occupe des démarches administratives. Outre cet aspect, la CAE va permettre au créateur de bénéficier d’un accompagnent dans le lancement de son activité.
Quel est son fonctionnement ?
La CAE signe d’abord une convention d’accompagnement avec l’entrepreneur. Puis, quand le projet est viable et l’activité solvable, ils signent un CDI (contrat à durée indéterminé). Les CAE ont des formes juridiques particulières. Il ne s’agit pas d’entreprise ou de société lambdas ni d’associations mais généralement de SCOP et de SCIC. La première est une société coopérative de production. La seconde est une société coopérative d’interêt collectif. Les entrepreneurs sont alors non seulement salariés mais sont également invités à participer à la gestion collective de la CAE.
L’entrepreneur s’occupe de trouver le client et d’exécuter la mission. Il négocie directement le devis avec le client et pratique les tarifs qu’il désire. La coopérative gère l’aspect administratif (elle s’occupe d’encaisser la prestation et de relancer le client le cas échéant ainsi que des déclarations sociales). Elle reverse ensuite le montant net à l’entrepreneur. Il s’agit de montant de la mission moins le montant reversé aux organismes moins la commission qui est d’environ 10% du chiffre d’affaires.
Quels sont ses avantages ?
La CAE permet de tester la viabilité d’un projet sans avoir à réaliser les formalités administratives obligatoires lors de la création d’une entreprise et au cours de sa vie (tenue d’une comptabilité, déclarations sociales et fiscales, formalités juridiques…). Elle permet de se concentrer uniquement sur l’activité sans être embarrassé par les tracas de gestion d’une entreprise.
Quelle est la différence entre CAE et portage ?
Le fonctionnement d’une coopérative d’activité et d’emploi est différent du fonctionnement d’une société de portage dans la mesure où elle a un côté plus « solidaire » que le portage. Les entrepreneurs peuvent partager leurs expériences, innover ensemble et devenir chacun apporteur d’affaires. De plus, l’entrepreneur bénéficie dans une CAE d’un accompagnement à la création, ce qu’on ne retrouve pas dans une société de portage.
Quelle est la différence entre une CAE et une couveuse ?
La CAE se rapproche d’une couveuse. Le fonctionnement est le même : la structure gère l’aspect administratif et offre un accompagnement à la création d’entreprise. Elle peut également proposer des formations permettant à l’entrepreneur d’avoir des connaissances en comptabilité, en marketing, en ressources humaines, en droit… Toutefois, ce qui diffère entre les deux est la forme juridique de la structure. La CAE doit obligatoirement être une SCOP ou une SCIC.
Comment sort-on d’une CAE ?
Si le projet de l’entrepreneur est viable, il peut créer son entreprise (auto-entrepreneur, entreprise individuelle) ou sa société (SARL, EURL, SA, SAS, SASU, SNC…). Il peut aussi choisir de rester dans la structure et devenir associé entrepreneur.
A qui s’adresse la CAE?
C’est une structure qui s’adresse aux entrepreneurs souhaitant tester leur activité, tout en bénéficiant d’un accompagnement. Elle s’adresse ainsi globalement à des projets à taille humaine. Pour les projets plus importants, nécessitant des financements importants, mieux vaut se tourner vers une structure comme un incubateur, un accélérateur ou une pépinière.
De plus, la CAE ne convient pas aux professions réglementées (comme la majorité des professions libérales) et à celles nécessitant un local commercial.
Si vous souhaitez vous faire accompagner par une CAE, vous pouvez trouver une liste sur le site de coopérer pour entreprendre. L’organisme est en charge de fédérer les coopératives d’activités et d’emploi.