Dernière mise à jour le 15 novembre 2020
Vous en avez marre d’être salarié et souhaitez voler de vos propres ailes mais vous ne savez pas quelles sont les démarches pour devenir chirurgien-dentiste en indépendant ? Nous vous disons ici quels sont les organismes à contacter, la forme juridique la plus appropriée pour créer son affaire et les démarches administratives à réaliser.
Contacter l’ordre avant de devenir chirurgien-dentiste en indépendant
Une des premières choses à faire est de contacter l’ordre des chirurgiens-dentistes du département dans lequel vous souhaitez vous implanter. Le diplôme devra y être enregistré et une attestation d’inscription où figure le numéro RPPS (répertoire partagé des professionnels de santé) et le lieu d’exercice doit être obtenu.
C’est également l’ordre qui fera le nécessaire afin que vous obteniez la carte de professionnel de santé.
Choisir la forme juridique appropriée pour devenir chirurgien-dentiste en indépendant
Afin de devenir chirurgien-dentiste à son compte, plusieurs choix sont possibles en matière de forme juridique :
- Entreprise individuelle, l’inconvénient est toutefois la non-séparation entre le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel ;
- EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) pour être en entreprise individuelle mais avec un patrimoine personnel distinct du patrimoine professionnel ;
- SEL (société d’exercice libéral) comme une SELARL (unipersonnelle ou non), une SELAFA, une SELAS…
- SCM (société civile de moyens) ou SCP (société civile professionnelle) pour partager certains coûts fixes entre plusieurs (local, installation radiologique, secrétaire…)
A noter qu’il n’est pas possible d’exercer le métier de chirurgien-dentiste en auto-entrepreneur.
S’enregistrer auprès des différents organismes pour devenir chirurgien-dentiste en indépendant
Il faudra s’enregistrer auprès des organismes suivants :
- DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) du département. Il y sera procédé à l’inscription au fichier ADELI et à l’attribution d’un numéro. C’est également la DDASS qui fournira l’agrément en cas d’installation radiologique ;
- CPAM (caisse primaire d’assurance maladie). Il y sera procédé à l’inscription au registre des professionnels de santé et à la remise des feuilles de soins ;
- CARCDSF (caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes) et URSSAF ;
- CFE (centre de formalité des entreprises) ;
- Greffe du Tribunal d’instance pour faire enregistrer le diplôme.
Il faudra aussi réaliser toutes les autres démarches en rapport au choix de la forme juridique. Dans le cas d’une société comme une SCP, une SCM ou une SEL, il faudra :
- Rédiger les statuts ;
- Ouvrir un compte bancaire et y déposer le capital social ;
- Publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
- Déposer au centre de formalité des entreprises différents documents comme le formulaire d’enregistrement de la société, une attestation de non condamnation et de filiation et une photocopie de la carte d’identité.
Les autres démarches à réaliser
Parmi les autres démarches à réaliser pour devenir chirurgien-dentiste en indépendant, il faudra :
- Trouver des patients. Il est possible de racheter un cabinet déjà existant et sa patientèle afin de ne pas partir de zéro. Sinon, il faudra s’implanter dans une zone où la demande est forte et le nombre de dentistes déjà présent assez peu important. Il est nécessaire d’être répertorié là où les gens cherchent un dentiste (google, pages jaunes en ligne, annuaire…).
- Choisir un local et l’aménager. Le local doit être assez grand pour installer une salle d’attente et le cabinet de consultation en lui-même. L’aménagement du cabinet dentaire peut coûter assez cher entre le fauteuil, les stocks d’avance, le matériel informatique…Afin de partager les frais, comme l’amortissement du matériel de radio, certains dentistes choisissent de se regrouper en SCM ou en SCP.
- En cas d’entreprise ou de société à l’impôt sur le revenu, adhérer à une association de gestion agréée (AGA) afin de ne pas être majoré de 25% lors du paiement de l’impôt ;
- Souscrire une assurance responsabilité civile.