Dernière mise à jour le 5 octobre 2020
Dans certains secteurs d’activité, et dans certains métiers, la rémunération variable peut être une composante importante du salaire total. Même si c’est souvent le cas pour les commerciaux dans les secteurs de la vente en B to C (business to consumers), toutes les entreprises peuvent rémunérer leurs salariés en incluant une part de variable. En effet, la rémunération variable ne se limite pas à la commission sur ventes mais peut aussi inclure des formes comme l’intéressement et la participation. Alors, quelles formes peut prendre la rémunération variable ? Quelles règles sont à respecter dans sa fixation ?
Quelles formes peut prendre la rémunération variable ?
La rémunération variable peut être individuelle, comme dans le cas de commissions sur les ventes, ou collective comme en cas d’intéressement et de participation. Elle peut prendre différentes formes :
Les primes
Là encore, il existe plusieurs types de primes :
- De fidélisation ;
- De risque ;
- Liée à l’exécution ou au type de travail ;
- Exceptionnelle ;
- Liée à la survenance d’événements…
Certaines primes peuvent être décidées par l’Etat. C’est alors l’Etat qui décide de l’instaurer mais l’employeur reste libre de l’accorder ou non. Ce fut le cas de la prime Macron, aussi appelée prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Les salariés, et les entreprises, ont ainsi bénéficié d’une exonération d’impôts et de prélèvements sociaux.
Attention aux primes d’usage. Même si elles ne figurent pas dans un contrat de travail, ou dans toutes autres documents liant le salarié à l’employeur, une prime peut devenir obligatoire. C’est le cas si elle est récurrente et octroyée depuis plusieurs années.
La commission
La commission est calculée à partir d’un pourcentage sur chaque vente réalisée. L’avantage majeur de ce système est que les commissions ne sont généralement pas plafonnées. De plus, le pourcentage est parfois croissant et augmente à chaque seuil de chiffre d’affaires réalisé, ce qui incite encore plus à la vente.
Les bonus
A l’inverse des commissions et des primes qui sont liées à l’atteinte d’objectifs, le bonus repose uniquement sur le bon vouloir de l’employeur. Attention toutefois, afin d’être valable et de respecter le principe d’équité et d’égalité, il faut que tous les salariés se trouvant dans une situation comparable se voient accorder le bonus.
L’intéressement et la participation
Il s’agit de deux systèmes d’incitations collectives :
- La participation est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. Elle consiste à associer les salariés aux résultats de l’entreprise.
- L’intéressement est quant à elle facultative. Le système ne prend pas en compte que le résultat de l’entreprise mais intègre d’autres éléments, aussi bien financiers que non financiers.
Pourquoi inclure une part de variable dans la rémunération ?
Inclure une part de variable dans la rémunération permet de motiver les salariés. La rémunération variable doit ainsi être liée à la notion de performance. Cette performance peut être individuelle ou collective (c’est le cas pour l’intéressement et la participation). La prime doit être :
- basée sur des objectifs précis ;
- définis sur une durée précise ;
- communiqués en amont ;
- réaliste et réalisable.
Ainsi, la rémunération variable n’est pas applicable seulement aux commerciaux mais peut aussi l’être à tous les salariés. Dans certains cas, elle sera indiquée dans le contrat de travail, dans d’autres elle résultera d’un engagement unilatéral ou d’usages de l’employeur.
A noter également que l’intéressement et la participation permettent de rémunérer le salarié pour un coût beaucoup plus faible qu’une augmentation ou une prime. En effet, ils sont exonérés de charges sociales, aussi bien patronales que salariales. De plus, si le salarié décide de les placer sur un plan d’épargne, les montants sont également exonérés d’impôt sur le revenu. Ces sommes peuvent également être abondées, c’est-à-dire que l’entreprise versera un pourcentage en plus du salarié.
Les sommes placées sont toutefois bloquées pendant 5 ans, sauf motif de déblocage anticipé.
Quelles sont les règles à respecter dans la fixation de la rémunération variable ?
La rémunération fixe peut-être inférieure au SMIC mais le cumul rémunération fixe et variable doit être égal au SMIC. Ainsi, si le SMIC n’est pas atteint, l’employeur devra verser un complément de rémunération
A noter également que certaines primes peuvent être obligatoires même si elles ne sont pas indiquées dans le contrat de travail ou dans la convention collective. Il s’agit des primes qui résultent d’un usage, c’est-à-dire qu’elles sont versées de façon régulière depuis un certain temps.
Quelles sont les autres formes de rémunération ?
En plus de la part variable, le salarié recevra un salaire fixe. Il s’agit du salaire de base, qui ne peut pas être modifié à la baisse. Il peut chaque année être modifié à la hausse, au bon vouloir de l’entreprise. Il peut s’agir d’une revalorisation liée à l’augmentation du coût de la vie ou une augmentation individuelle. Toutefois, rien n’oblige l’employeur à augmenter son salarié chaque année.
Le salarié peut également recevoir des avantages en nature : voiture de fonction, mise à disposition du matériel informatique, produits ou services accordés à tarif avantageux…
Enfin, dans les très grands groupes, il pourra recevoir des stocks-options, c’est-à-dire une rémunération sous forme d’actions.
Pour en savoir plus, consultez notre article : comment fixer la rémunération d’un salarié?.