Dernière mise à jour le 6 mai 2020
Un turn-over élevé est néfaste pour l’entreprise. Cela signifie qu’elle doit sans cesse recruter des nouveaux salariés puis les former. Tous leurs savoirs accumulés sont ensuite perdus quand ils quittent l’entreprise. C’est pourquoi il est nécessaire de fidéliser ses salariés. Cela passe par la compréhension des raisons de leurs départs de l’entreprise (peu de perspectives de carrière, mauvaises conditions de travail, salaire démotivant) puis par la mise en place de solutions correspondantes.
Ecouter ses salariés
Cela peut paraître tout bête, mais la première des choses à faire pour motiver ses salariés est de les écouter. Et pour cela, il faut créer un contexte favorable à la discussion. Les salariés doivent se sentir libres de communiquer avec leurs supérieurs ou avec un membre des ressources humaines.
La plupart du temps, ces discussions sont informelles. Au moins une fois dans l’année, la discussion doit être un peu plus formelle lors de l’entretien annuel. C’est au cours de cet entretien que seront abordés les objectifs qui étaient fixés au cours de la dernière année et les objectifs à atteindre dans le futur. Le salarié pourra aussi parler de ses attentes en matière de formation ainsi que pour la suite de sa carrière.
Améliorer leurs conditions de travail
Un des premiers motifs de départ de l’entreprise est les mauvaises conditions de travail. Elles peuvent être physiques (pénibilité du poste, travail de nuit, déséquilibre vie familiale/vie professionnelle en raison d’horaires de travail trop important…) ou psychologiques (surcharge de travail, pression des supérieurs, manque de reconnaissance…).
Pour tous ces cas, la direction doit trouver des solutions sur le long terme par exemple :
- En changeant l’organisation du travail ;
- En faisant davantage attention aux salariés ;
- En modifiant leurs méthodes de management.
A noter aussi que dans de nombreux cas, une des raisons du départ est une mauvaise entente avec le manager.
Dans tous les cas, il faudra mesurer le climat social.
Offrir des incitations financières
Une des dernières solutions pour fidéliser les salariés, mais qui ne doit pas être la seule solution, est d’offrir des incitations financières.
Augmentations et primes
Il peut s’agir d’accorder une augmentation collective chaque année basée sur l’augmentation du coût de la vie à laquelle s’ajoute des augmentations individuelles et des primes basées sur le mérite.
L’entreprise peut aussi leur verser une prime. Prime d’ancienneté, 13ème mois, prime d’objectif, prime exceptionnelle, prime de risque…il en existe de toutes les sortes. Attention toutefois à l’usage : si elle est versée régulièrement depuis quelques temps, l’employeur est obligé de continuer à la verser.
Intéressement et participation
Si elle le souhaite, elle peut également mettre en place un accord de participation et d’intéressement basé les résultats de l’entreprise.
S’ils sont bons, une partie du bénéfice est redistribuée aux salariés qui se sentent alors davantage impliqués et peuvent contribuer à améliorer les résultats.
Chèques et tickets cadeaux
L’employeur peut jouer sur le pouvoir d’achat des salariés sans toucher à la rémunération en leur attribuant des chèques et des tickets cadeaux. Il existe tout une gamme variée :
- CESU pour financer les services à la personne
- Les chèques culture pour financer les événements culturels
- Le chèque carburant quand les salariés sont contraints d’utiliser leur véhicule pour se rendre au travail
- Les tickets restaurants pour participer au financement des repas ;
- Les chèques cadeaux dont l’attribution est conditionnée à certains événements ;
- Les chèques vacances dont le financement dépend des revenus du salarié.
Complémentaire santé
Les entreprises peuvent également offrir une complémentaire santé supplémentaire à celle de base prévue par la loi. En effet, depuis 2016, il est obligatoire d’offrir à ses salariés une complémentaire santé. Son coût est divisé en deux : la moitié pour les salariés, l’autre moitié pour les entreprises.
Financement d’une crèche d’entreprise
Dernière solution : participer au financement d’une crèche d’entreprise. L’entreprise peut notamment réserver directement une place en crèche, créer une crèche d’entreprise ou interentreprises ou proposer des solutions de garde si les enfants sont malades. L’entreprise bénéficie pour ces dépenses du crédit d’impôt famille.