Dernière mise à jour le 5 novembre 2022
Le contrôleur de gestion a un rôle de plus en plus important dans les entreprises. Mesure de la rentabilité, élaboration du budget, analyse des écarts, création des outils pertinents pour suivre l’activité…son poste ne se résume pas au contrôle mais à l’analyse et au conseil. En clair, il est le support opérationnel des décisions stratégiques.
Le rôle du contrôleur de gestion dans les petites entreprises
Dans les petites structures, le contrôle de gestion est souvent effectué par la personne en charge de la fonction finance. Il peut ainsi y avoir une seule et même personne pour la comptabilité, la trésorerie et le contrôle de gestion voire aussi la gestion du personnel et l’informatique.
Son rôle se cantonne alors bien souvent à l’essentiel :
- Réaliser un budget annuel ;
- Éventuellement le réajuster en cours d’année sous forme de forecast ;
- Suivre les performances réelles en les confrontant à ce qui était prévu.
Toutefois, il est également touche à touche et à une vision d’ensemble sur tous les aspects financiers et opérationnels de l’entreprise.
Le rôle du contrôleur de gestion dans les grandes entreprises
Le rôle de contrôleur de gestion dans les grandes entreprises varie en fonction du secteur d’activité. D’ailleurs, il n’y a alors pas un seul contrôleur mais une équipe chapeautée par un responsable du contrôleur de gestion. Le travail est alors réparti en fonction des business units ou des grands postes comptables (chiffre d’affaires, charges de matière première, charges de structure…). Les missions des contrôleurs de gestion sont les suivantes :
- L’élaboration du budget et de ses réactualisations dans l’année ;
- La définition des objectifs opérationnels;
- L’analyse des résultats et de la rentabilité au sein de l’entreprise et par produit ou service ;
- Le suivi des performances de l’entreprise via la mise en place de plusieurs tableaux de bord et d’indicateurs définis en fonction des objectifs. Le contrôleur de gestion analyse ainsi systématiquement :
- Le chiffre d’affaires ;
- Les charges de production notamment les coûts de revient ;
- Les charges de personnel et les frais généraux ;
- Le stock ;
- Les investissements.
- La mise en place des procédures de contrôle comme la vérification de la comptabilité à travers la bonne imputation des factures ou le calcul des provisions comptables. Ce contrôle peut également se traduire par la rédaction de procédures et la réalisation d’audits opérationnels et organisationnels ;
- La préparation des clôtures mensuelles, trimestrielles et annuelles ;
- L’analyse des écarts ;
- La remontée d’informations à la direction et l’alerte en cas de dérive ;
- La préconisation de solutions et la mise en place d’actions correctives.
La comptabilité analytique et les méthodes d’analyse des coûts
Le contrôleur de gestion a un rôle de support opérationnel. Il doit fournir les informations pour mettre en place des décisions stratégiques. Pour cela, il doit s’aider d’un système d’information complet. Cela passe entre autres par la mise en place d’une comptabilité analytique fiable. Il s’agit alors d’enregistrer les informations comptables par destination et pas uniquement par nature comme c’est le cas pour la comptabilité générale.
Le contrôleur de gestion va également opérer une distinction dans les charges entre :
- Charges fixes et variables : les premières sont constantes, peu importe le niveau d’activité. C’est le cas par exemple des salaires des personnes en fonction support. Les secondes fluctuent en fonction du niveau d’activité. C’est le cas des les charges de matière première.
- Charges directes et indirectes : les premières peuvent directement être imputées à un produit ou à un service. Il s’agit par exemple des charges de matière première qui entrent dans la fabrication d’un produit. Les secondes ne peuvent pas être reliées directement à une activité. Encore une fois, c’est le cas des salaires et des charges sociales du personnel de structure.
Grâce à cela, il va pouvoir mettre en place des outils d’analyse comme :
- La méthode ABC ;
- La méthode du direct costing ;
- La méthode des coûts complets ;
- La méthode des coûts partiels…
Tous ces outils vont lui permettre de prendre des décisions stratégiques : accepter des commandes supplémentaires tout en baissant le prix de vente, arrêter la fabrication d’un produit jugé non rentable…
Les compétences et connaissances requises pour être contrôleur de gestion
Le contrôleur de gestion doit nécessairement avoir des connaissances dans plusieurs domaines, et pas uniquement en contrôle de gestion. Ainsi, il doit connaitre :
- La comptabilité : sans rentrer dans certains détails poussés et techniques, il doit connaitre les bases : les notions de débit et de crédit, le bilan, le compte de résultat, les grands principes comptables, les méthodes d’amortissement et de valorisation du stock…
- Les systèmes d’information : il doit savoir avec précision comment les systèmes fonctionnent afin de réaliser des analyses faibles. De plus, il doit nécessairement être à l’aise avec les logiciels comptables, voire les ERP, les requeteurs de bases de données et bien entendu Excel ;
- La finance : il doit connaitre les bases de l’analyse financière et savoir calculer les grandes ratios économiques.
En termes de compétence, il doit être :
- Curieux, pour appréhender au mieux l’activité de l’entreprise et son organisation ;
- Rigoureux et précis afin de fournir une information fiable aux dirigeants ;
- Organisé pour gérer au mieux le stress lié à certaines périodes intenses comme la réalisation du budget ou les reporting réalisés lors des clôtures.