Dernière mise à jour le 24 septembre 2020
La valorisation des stocks est différente pour les entrées et les sorties. La valorisation des entrées de marchandises et de matières premières en stock se fait au coût d’acquisition. La valorisation des entrées en stock de produits semi-finis et de produits finis se fait au coût de fabrication. Afin de valoriser les sorties de stock, quatre méthodes sont utilisées : le CUMP (coût unitaire moyen pondéré), le FIFO (first in first out) ou LIFO (last in first out) ou le NIFO (coût de remplacement).
Le coût d’acquisition
Le coût d’acquisition concerne les entrées de marchandises et de produits finis. Il se décompose :
- Du prix d’achat : il s’agit du prix HT indiqué sur la facture. La TVA n’est donc pas comprise et toutes les réductions (remises, rabais et ristournes) doivent être prises en compte ;
- Des frais accessoires : transport, manutention, assurance transport, droits de douane, taxes non récupérables, commissions sur achats.
Les différentes méthodes de valorisation des stocks
Le CUMP (coût unitaire moyen pondéré)
La méthode du coût unitaire moyen pondéré s’utilise surtout pour les matières non périssables et qui peuvent être en stock assez longtemps. Cette méthode est la moyenne pondérée par les quantités des coûts d’entrées en stock. Elle n’est pas utilisable pour les produits financiers (hors titres de participation). Elle permet de lisser les variations de prix d’achat.
Le calcul se fait de la façon suivante : (valeur des entrées + valeur du stock initial) / (quantités entrées + quantités en stock initial).
Il peut être calculé mensuellement, trimestriellement, annuellement ou à l’occasion de chaque entrée en stock.
Le FIFO (first in, first out) ou PEPS (premier entré, premier sorti)
La méthode first in, first out signifie que les produits entrés en premier sont ceux qui sortent en premier du stock. Les produits qui sont entrés en dernier sont donc les produits qui restent dans le stock.
Cette méthode est recommandée pour les produits qui ne peuvent pas faire l’objet d’une longue conservation. Toutefois, elle engendre une répercussion assez tardive des variations de prix.
Le LIFO (last in, first out) ou DEPS (dernier entré, premier sorti)
La méthode last in first out est l’inverse de la PEPS. Elle signifie que les produits qui sont entrés en dernier dans le stock sont les produits qui sortent en premier du stock. Les produits qui restent donc dans le stock sont les produits entrés en premier. Cette méthode est utilisée pour les produits qui prennent de la valeur avec le temps. Elle n’est toutefois pas autorisée par les normes IAS/IFRS.
Le NIFO (valeur de remplacement)
La méthode de remplacement des stocks permet de valoriser les stocks à une valeur de remplacement qui permettra de reconstituer le stock. Il s’agit par exemple du cours du jour d’une matière première. Cette méthode n’est pas non plus autorisée selon les normes IAS/IFRS.
Le choix de la méthode de valorisation des stocks
La valorisation du stock et le type de méthode employé ont un impact direct sur le résultat de l’entreprise, notamment pour les entreprises qui ont des stocks importants. Ainsi, le choix et la permanence des méthodes d’une année sur l’autre sont très importants et le changement de méthode doit être justifié dans les annexes. Ce choix se fait principalement en fonction de la nature d’activité de l’entreprise.
Toutes ces méthodes ne sont utilisées que dans le cas d’éléments interchangeables.
La comptabilisation du stock
La valorisation du stock permet de connaitre :
- La valeur du stock final (enregistrée au bilan à chaque fin d’exercice) ;
- La variation de stock (enregistrée au compte de résultat). Cette écriture comptable permet de comptabiliser uniquement les achats consommés au cours de l’exercice (et pas uniquement les achats réalisés dans l’année).
Avant de procéder à la valorisation du stock, il faudra toutefois avoir réalisé un inventaire physique préalable. Il s’agira de savoir si la valeur du stock théorique est correcte. Celui ci est calculé en prenant en compte le stock initial auquel on ajoute les entrées (nouvelle commande) et on déduit les sorties (ventes ou fabrication des produits). Toutefois, il peut y avoir des erreurs en cas d’oubli d’entrées, de perte, de vol ou de casse. Il faudra donc compter les produits physiquement un à un.
Il faudra éventuellement passer d’autres écritures pour que la valeur du stock soit correctement passée dans les comptes. Ainsi, une provision pour dépréciation de stock pourra être calculée et passée. Il s’agit alors de constater une perte de valeur de stock. C’est le cas si l’entreprise a des stocks dormants trop importants : les quantités en stock seront trop élevées par rapport aux futures ventes et on estime que l’entreprise aura peu de chances d’écouler l’intégralité de son stock.