Dernière mise à jour le 20 juillet 2021
Une charge en comptabilité est une notion assez précise : c’est une dépense qui engendre une baisse du résultat. Elle ne doit ainsi pas être confondue avec une immobilisation ou avec un décaissement. Elle est déductible du résultat fiscal sous certaines conditions. Il en existe plusieurs types, natures, catégories : charges fixes ou variables, charges directes ou indirectes, charges d’exploitation, exceptionnelles ou financières.
Qu’est qu’une charge déductible ?
Une charge déductible est une dépense :
- réalisée dans l’intérêt de l’entreprise ;
- exécutée dans des conditions normales ;
- qui engendre une diminution de l’actif.
Elle vient diminuer le résultat de l’entreprise.
En tout état de cause, elle doit être basée sur une pièce justificative comme une facture.
Il convient à ce titre de distinguer le résultat comptable et le résultat fiscal. Certaines charges peuvent ainsi être déductibles du résultat comptable mais pas du résultat fiscal.
C’est le cas par exemple des amendes ou des charges somptuaires (comme une résidence secondaire ou l’entretien d’un yacht…)
Quelles sont les charges les plus courantes?
Pour faire simple il s’agit d’une dépense entrant dans une de ces catégories :
- Achat de marchandises ou de matières premières ;
- Prestations de services ;
- Salaires et charges sociales ;
- Impôts et taxes ;
- Charges financières ;
- Charges exceptionnelles.
Que ce soit au moment de la création, ou dans la gestion courante, les charges qu’une entreprise aura à payer sont nombreuses. Vous aurez un bon aperçu dans notre article sur la liste des charges d’une entreprise.
Qu’est ce qui différencie une charge d’une immobilisation en comptabilité ?
Une charge est différente d’une immobilisation. Une immobilisation a pour vocation de durer dans le temps à la différence d’une charge qui est consommée dans la production d’un bien ou la réalisation d’un service.
Ainsi, on considère généralement qu’un investissement d’un montant supérieur à 500€ HT constitue une immobilisation. Un investissement inférieur à 500€ HT constitue alors une charge.
Qu’est ce qui différencie une charge d’un décaissement en comptabilité ?
En comptabilité, une charge n’est pas la même chose qu’un décaissement. Un décaissement est une notion qui intervient dans le domaine de la trésorerie et non niveau stricto sensu de la comptabilité.
Le décaissement constitue une sortie d’argent des caisses de l’entreprise. Même si la charge se conclue souvent pas un décaissement, une différence existe. Ainsi, certaines charges n’aboutissent pas à une sortie d’argent comme l’amortissement et certains décaissements comme le paiement de la TVA ne constituent pas une charge.
En outre, le décaissement est TTC alors que la charge est HT.
Quand enregistrer une charge en comptabilité ?
Elle s’enregistre souvent au moment où l’entreprise reçoit la facture du fournisseur. Toutefois, elle ne doit, dans les faits, être comptabilisée qu’au moment de sa consommation. En vertu du principe de séparation des exercices, elle ne doit être enregistrée qu’au moment de la réalisation de la prestation ou de la livraison du produit.
Il faut donc réaliser des retraitements au moment de la clôture des comptes, :
- Comptabiliser les charges constatées d’avance c’est-à-dire les charges pour lesquelles l’entreprise a reçu une facture mais pour lesquelles la fourniture ou la réalisation de la prestation n’a pas encore été effectuée ;
- Passer des charges à payer, c’est à dire des charges pour lesquelles la fabrication ou la réalisation de la prestation a été effectuée mais l’entreprise n’a pas encore reçue la facture ;
- Comptabiliser la variation de stock. Ce sont les achats consommés dans l’exercice qui doivent être comptabilisés et pas uniquement les achats.
Quels sont les différents types de charges ?
Charges fixes et charges variables
La distinction entre charges fixes et charges variables est couramment utilisée en contrôle de gestion afin d’analyser le résultat :
- Les charges fixes sont celles pour lesquelles la modification des quantités produites n’a pas d’impact. Elles peuvent toutefois varier mais par pallier. C’est le cas des frais généraux ou des charges de personnel improductif (par exemple le service informatique).
- Les charges variables sont celles qui augmentent ou diminuent en fonction des quantités produites. C’est le cas par exemple des matières premières.
Charges directes et indirectes
Cette distinction entre charges directes et indirectes est également couramment utilisée en contrôle de gestion, et en comptabilité analytique, afin d’imputer des charges à des produits en particuliers.
- Les charges directes peuvent ainsi directement être rattachées à un produit ou à un service en particulier. Pour les activités de production, ce rattachement est possible grâce à :
- La nomenclature qui indique les matières premières entrant dans la composition des produits ;
- La gamme qui indique le temps passé par chaque salarié.
- Les charges indirectes ne peuvent pas être directement rattachées. Il faut déterminer une clé de répartition pour cela.
Charges d’exploitation, charges exceptionnelles et charges financières
Cette distinction est davantage utilisée en comptabilité. Elle permet de comprendre la formation du résultat courant de l’entreprise :
- Les charges d’exploitation sont celles permettant de fabriquer un bien ou de réaliser un service. Elles font partie de l’activité courante de l’entreprise ;
- Les charges exceptionnelles sont liées à des événements non récurrents. Il s’agit par exemple des frais de fermeture d’un site ou de majorations fiscales ;
- Les charges financières résultent des politiques de financement de l’entreprise. Il s’agit par exemple des intérêts payés sur un emprunt bancaire ou des pertes de change en cas de transactions commerciales en devises étrangères.