Dernière mise à jour le 8 novembre 2020
Une entreprise commerciale, ou de fabrication, est sans cesse confrontée à des problématiques de stockage. Qu’il s’agisse de rupture de stocks c’est-à-dire d’un stock insuffisant pour faire face à la demande, ou de surstocks, c’est-à-dire en trop grande quantité, il est souvent difficile de trouver un juste à milieu. Pourtant, il existe des moyens d’éviter les situations de surstocks, ou de les écouler s’ils sont en trop grand nombre.
D’où viennent les surstocks ?
Les surstocks proviennent d’une inadéquation entre les quantités commandées et/ou fabriquées et les quantités vendues. L’entreprise se retrouve alors avec des stocks sur les bras. On parle aussi de stocks dormants ou d’invendus.
En cause généralement un manque de visibilité sur les ventes. On estimait qu’un produit allait se vendre en grande quantité, qu’il allait plaire alors qu’il n’a pas rencontré son public, pour ne pas dire qu’il ne s’est pas vendu comme espéré. Cela peut être dû à un changement des goûts des consommateurs, à une nouvelle technologie rendant obsolète l’ancienne, à un changement législatif faisant que les anciens produits qui ne sont pas aux normes deviennent invendables.
Bref, l’entreprise a commandé en trop grande quantité qu’elle n’arrive pas à écouler.
Comment limiter les surstocks ?
Afin de réduire les surstocks, l’entreprise doit se doter d’outils pratiques et intelligents.
Le logiciel de stock
Elle doit pour se faire avoir un logiciel de gestion des stocks efficace. Il doit permettre de connaître le stock disponible à tout moment afin d’éviter de passer des commandes inutilement. Il doit non seulement fournir des renseignements sur les quantités en stock mais également sur la taille, la couleur, la matière, la référence…
Le logiciel doit permettre la mise en place de seuils d’alerte et d’autres indicateurs pour gérer au mieux le stock. Il peut également faciliter l’approvisionnement et réduire le temps de traitement, notamment grâce à un fonctionnement en EDI (échange de données informatisées).
D’autres indicateurs pourront également être calculés comme le délai de rotation des stocks.
Les inventaires
Il est nécessaire de réaliser fréquemment des inventaires physiques. Ils permettront de vérifier la véracité des stocks physiques et de déceler d’éventuels écarts d’inventaire.
Il existe plusieurs types d’inventaire. Celui que tout le monde connaît est l’inventaire physique annuel. Tout le stock y est alors compté de façon exhaustive.
Afin de ne pas attendre cette échéance annuelle, il est possible de réaliser des inventaires tournants. Ils consisteront à compter certaines références plus régulièrement. Ce type d’inventaire repose sur la loi de Pareto, aussi appelé méthode ABC. En fonction de certains critères définis par l’entreprise comme les ventes ou la valeur ajoutée des produits, les références seront classées en 3 catégories : A, B et C. A représente les produits nécessitant d’être comptés plus régulièrement, et C moins souvent.
Les délais
Le temps de passation de la commande doit être réduit au maximum afin de limiter en contrepartie le niveau de stock tampon. Certaines entreprises travaillent d’ailleurs en flux tendu, aussi appelé juste-à-temps. Il faut pour cela réduire le temps de production et le temps de livraison.
Il est également possible de se passer complétement de stocks avec le dropshipping. Le commerçant sera alors un intermédiaire entre le client final et l’entreprise de fabrication (ou de commercialisation). Quand un achat sera réalisé sur le site de dropshipping, une commande sera envoyée auprès du fournisseur. Celui-ci pourra alors livrer le produit directement au client, sans même transiter par le dropshipper.
Les méthodes d’approvisionnement
Enfin, il existe plusieurs méthodes d’approvisionnement. Afin de gagner en flexibilité, il est nécessaire de choisir la méthode appropriée :
- La méthode de réapprovisionnement est à bannir. Elle consiste à commander en quantités fixes à intervalles fixes ;
- La méthode à point de commande consiste à commander en quantités identiques mais à intervalles différents ;
- La méthode de recomplétement périodique consiste à commander à date fixe mais des quantités différentes ;
- La méthode de réapprovisionnement à la commande est la plus souple. Les quantités varieront à chaque commande, de même que la date de commande.
Les sorties de stock
Il existe plusieurs méthodes pour organiser son stock :
- Le tout venant : les produits sont rangés en stock sans ordre particulier. Ainsi, ils sortent également du stock dans n’importe quel ordre ;
- Le FIFO (first in first out) : cela signifie que le premier produit à entrer en stock est aussi le premier produit à en sortir. Il est essentiel d’appliquer cette méthode pour les produits périssables ;
- Le LIFO (last in first out) : les produits qui entrent en dernier sont ceux qui sortent en premier. Il ne reste donc en stock que les produits les plus anciens. Cette méthode est toutefois assez peu utilisée car les produits qui prennent de la valeur dans le temps sont assez rares.
Comment réduire ses surstocks ?
Si malgré tout, vous avez des surstocks, il faudra trouver des solutions pour réduire le niveau de stock :
- En le vendant à bas prix lors de périodes précises : soldes, promotions, braderies…
- En les destockant via un tiers : destockteurs classiques, sites de ventes privées, magasins d’usine ;
- En le donnant : au delà de l’image de marque, l’entreprise pourra bénéficier d’une contrepartie financière grâce au crédit d’impôt ;
Bien entendu, toutes les solutions ne se valent pas. Certains produits de luxe ou tout du moins de « standing » ne pourront pas être déstockés, sous peine de faire perdre de la valeur à l’ensemble de la marque.
N’oubliez pas non plus de réduire leur valeur en comptabilité. En effet, à chaque clôture des comptes, les stocks doivent être valorisés. Il convient alors de multiplier leur quantité par leur valeur. Si l’entreprise estime qu’elle aura du mal à les vendre, elle devra alors les déprécier, c’est-à-dire leur faire perdre de la valeur.