Les employeurs ont l’obligation de former leurs salariés. Ils doivent à ce titre cotiser à la formation professionnelle et financer des actions de formation directe. Les salariés disposent ainsi d’un CPF (compte personnel de formation) qui leur permet d’accumuler des heures donnant droit à des crédits en euros. Il existe aussi un dispositif, le FNE-formation, qui permet de répondre à cette obligation. Dans le contexte professionnel actuel qui met de plus en plus l’accent sur la capacité des travailleurs à parler plusieurs langues, ces dispositifs offrent des opportunités de formation en langue bienvenues.
Quelles sont les obligations des employeurs en matière de formation ?
L’employeur a l’obligation d’assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail. Il doit veiller à leur maintien à occuper un emploi, compte tenu de l’évolution des organisations et des technologies. C’est pour cela qu’ils cotisent à la formation professionnelle à travers un OPCA (organisme paritaire collecteur agréé).
Ils peuvent aussi établir un plan de formation qui va regrouper toutes les actions selon un budget prédéfini (il n’existe pas de conditions de montant minimum).
Au-delà de l’aspect obligatoire, entreprendre des formations va permettre de s’adapter à la réalité du travail. L’employeur aura tout intérêt à former un salarié en interne, qui connaît déjà l’entreprise et ses rouages, plutôt que de recruter un nouveau salarié.
De plus, les formations constituent un facteur de motivation au sein de l’entreprise. Elles permettent d’améliorer le climat social et de rompre avec les rythmes quotidiens.
Se former en langue avec le CPF
Afin de maintenir ses compétences ou d’en améliorer de nouvelles, de nombreux salariés et entreprises choisissent des formations en langue étrangère. Améliorer les connaissances des salariés en anglais, espagnol, italien ou même chinois va permettre à l’entreprise de se tourner vers de nouveaux marchés. Négocier un contrat, renseigner les clients, accueillir les prospects dans leur langue sont autant de domaines à maîtriser pour les entreprises qui sont amenées à travailler à l’international, à exporter leurs produits et leurs services ou à réaliser des acquisitions intracommunautaires ou des importations.
De ce fait et à l’occasion d’une montée en compétence, suivre une formation en anglais avec Lingueo dans le cadre du CPF est de plus en plus demandé par les employés et les dirigeants d’entreprise pour apprendre une nouvelle langue. Autre avantage : la possibilité de se former à distance. Les cours en ligne vont permettre d’axer la formation sur la communication, la compréhension et l’expression. Si le salarié le souhaite, et en fonction de ses besoins, il pourra en profiter pour consolider les bases, enrichir son vocabulaire professionnel, apprendre comment rédiger un mail en langue étrangère et prendre confiance en lui.
Comment le CPF fonctionne-t-il ?
Le CPF (compte personnel de formation) est un compte de formation individuel. Afin de visualiser le nombre d’heures acquises et de soumettre une demande de formation, il suffit de créer son compte sur le site Internet.
Alimentation
Les heures acquises permettent de financer des formations. Le nombre maximum disponible est de 150 heures. Il est alimenté :
- Avec les heures reprises de l’ancien système, le DIF (droit individuel à la formation) ;
- À hauteur de 24h par an jusqu’à 120 heures puis 12h par an jusqu’à 150 heures.
Les droits sont conservés tout au long de la vie active, même en cas de changement d’employeur ou de période de chômage.
Utilisation
N’importe quel salarié qui a acquis des heures peut en bénéficier, quelle que soit la nature de son activité de travail ou sa situation. Afin d’effectuer une formation, le salarié devra réaliser une demande à son employeur si elle a lieu pendant le temps de travail. Si elle se déroule en dehors, il n’a pas à demander son accord.
Qu’est-ce que le FNE-formation ?
Le FNE Formation (Fonds National de l’Emploi) est un dispositif qui permet à l’entreprise de réaliser des formations en ayant recours à une aide financière de l’État. Une convention est alors signée entre les deux parties.
Le dispositif a été renforcé pour la crise du coronavirus. Ainsi, plutôt que de licencier les salariés ou de les laisser inactifs pendant une trop longue période, le dispositif va permettre de financer à 100% les formations pour les salariés au chômage partiel. Ils seront ainsi en mesure de se former à une nouvelle langue ou de parfaire leurs connaissances depuis leur domicile.
Les formations éligibles
Toutes les formations qui ont pour but de faciliter la continuité d’activité des salariés, de les adapter aux mutations économiques et de favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois sont éligibles. Elles doivent permettre de renforcer leur employabilité et leurs compétences. Il peut s’agir par exemple d’actions de formation certifiantes, de valorisation des acquis de l’expérience ou de bilans de compétences.
À noter que les formations dans le domaine de la sécurité au travail ne peuvent pas être prises en charge dans le cadre du dispositif.
Les conditions
Il n’y a pas de critères à respecter au niveau de la taille ou du secteur de l’entreprise. Le FNE s’adresse à tous les salariés sauf à ceux qui sont déjà en contrat de formation comme les contrats de professionnalisation ou d’apprentissage. Les salariés sur le point de quitter l’entreprise ne sont également pas éligibles. Ne sont donc pas concernés les salariés qui vont partir à la retraite, qui ont signé une rupture conventionnelle ou à qui on a notifié leur rupture du contrat de travail.
À noter toutefois que le dispositif s’adresse en priorité aux entreprises de moins de 250 salariés ainsi qu’aux salariés ayant un faible niveau de qualification par rapport aux besoins et qui sont par conséquent les plus exposés à la perte d’emploi.
Les modalités de prise en charge
Les coûts éligibles sont les coûts directs des formateurs ainsi que les frais généraux indirects. Afin d’obtenir l’aide financière, il faut remplir une demande de subvention. Si le montant demandé s’élève à moins de 1500€, l’accord de la DIRRECTE (directions régionales des entreprises, de la consommation, du travail et de l’emploi) sera nécessaire. Si le montant est supérieur à 1500€, un dossier sous instruction détaillée devra être réalisé.
Une convention est ensuite signée entre l’État et l’entreprise. Elle va convenir des formations réalisées, du nombre de salariés concernés, du volume d’heures ainsi que du montant de l’aide accordée. Elle sera versée en deux fois :
- 50% au moment de la signature de la convention ;
- 50% sur la base du contrôle de service fait. L’entreprise devra alors transmettre un bilan final d’exécution qui indiquera :
- La liste des bénéficiaires ;
- Les actions financées ;
- Le coût total.