Dernière mise à jour le 8 octobre 2020
Partout en France on compte de plus en plus de structures d’accompagnement de créateurs d’entreprise. Couveuses, pépinières, incubateurs et maintenant accélérateurs de start-up. Leur but : aider les jeunes entrepreneurs à semer les embûches liées à la création d’entreprise et au lancement d’activité. L’accélérateur de start-up s’adresse davantage aux projets déjà bien avancés en leur permettant de booster leur croissance et de lever des fonds. De quoi s’agit-il exactement ? Qu’offrent ces structures ? Comment les choisir et comment s’y faire admettre ?
Qu’est-ce qu’un accélérateur de start-up ?
Un accélérateur de start-up est à mi-chemin entre un incubateur et un fonds d’investissement, voire un business angels. Ainsi, il va proposer :
- Un accompagnement/coaching intense, souvent collectif et individuel ;
- Une mise en réseau : chaque entrepreneur fait partie d’une promotion. Il pourra alors échanger avec d’autres porteurs de projets mais aussi avec des alumnis (anciens coachés) ;
- Une mise en relation avec différents prospects ;
- Un mentorat avec la rencontre d’intervenants experts ;
- Une aide financière, prenant la forme d’une prise de participation au capital, allant de 1 à 10%, avec un taux moyen de 4-6%. Cette aide peut aussi être un prêt à taux 0 ou à conditions avantageuses ;
- Un accompagnement dans le pitching des entreprises : préparation et organisation de sessions devant des investisseurs.
Quelles différences entre un accélérateur et un incubateur ?
Les incubateurs peuvent être privés ou publics alors que les accélérateurs sont tous privés. Ils sont davantage tournés sur la partie business que sur l’accompagnement en général. Leur but : développer la stratégie commerciale, la communication et maximiser les levées de fonds.
Ils ne sont pas là pour proposer des formations à la création d’entreprise, qui aborderont par exemple le choix de la forme juridique ou les bases de la comptabilité. Ils sont là pour faire gagner de la valeur à l’entreprise et pour lui donner un coup de boost, avec parfois une promesse de croissance à deux voire trois chiffres.
Comment intégrer un accélérateur de start-up ?
Les accélérateurs de start-up sont principalement destinés aux projets à forte dominante technologique et numérique : fintech, insurtech, biotech…L’intégration dans un accélérateur se déroule par session (les accélérateurs en réalisent en général deux ou trois par an) :
- Appel à candidature ;
- Dépôt des dossiers ;
- Examen par les membres du jury ;
- Rencontre avec les créateurs sélectionnés qui doivent pitcher leur projet ;
- Résultat et phase d’intégration.
Le jury va surtout s’intéresser :
- Au porteur de projet et à son équipe ;
- Au secteur d’activité : marché, concurrence, barrière à l’entrée ;
- Au modèle économique ;
- Aux ressources financières.
Le projet doit déjà être défini et en phase d’amorçage commercial. L’entreprise doit avoir des clients et réaliser du chiffre d’affaires.
Le processus de sélection est assez long et élitiste. Il ne faut pas hésiter à multiplier les candidatures.
Comment choisir l’accélérateur ?
Il existe des dizaines voire des centaines d’accélérateurs dans l’hexagone et des milliers quand on cumule toutes les structures d’accompagnement. Première chose à faire : s’assurer que c’est bien l’accélérateur qui convient, et pas un incubateur, une couveuse ou une pépinière. Ensuite, il faudra choisir l’accélérateur en fonction de plusieurs critères :
- La spécialisation (BtoC, BtotB, domaine de la santé, de la finance…) ;
- La prise de participation;
- Les autres start-up déjà passés par l’accélérateur
- Les engagements;
- Le nombre de start-up par promotion : certaines structures sont de véritables machines et accompagnent une centaine de projets. D’autres sont plus intimistes et en accompagnent une petite dizaine.
L’accompagnateur va avoir un rôle clé à jouer. Il devra bien entendu être spécialisé dans le secteur d’activité et pas uniquement sur la création d’entreprise en général. Il devra connaitre les acteurs présents, la réglementation, les barrières à l’entrée…ainsi qu’avoir des contacts dont il fera bénéficier le créateur.
Bien entendu, le courant doit passer avec lui. Un point clé à examiner est le nombre de start-up par accompagnateur qui doit se limiter à 5 ou 6 pour avoir suffisamment de temps à consacrer à chaque projet.
Enfin, il faudra envisager toutes les situations et envisager le pire : qu’adviendra-t-il si la relation se passe mal et que le créateur a envie d’y mettre un terme ?
A titre d’exemple, voici une liste des accélérateurs les plus connus :
- Wilco à Paris
- The family à Paris
- Euratechnologies à Lille
- Ycombinator à dimension internationale
- Seedcamp à dimension européenne
Enfin, dernier conseil : mieux vaut se focaliser sur l’accompagnement d’un accélérateur ou incubateur en particulier plutôt que de les multiplier. Se faire coacher est parfois assez chronophage, d’où la nécessité de ne pas multiplier les rendez-vous, les réunions, les feuilles de route…