Dernière mise à jour le 25 septembre 2020
Vous venez de créer votre auto-entreprise et vous vous demandez si vous devez l’assurer. Rassurez-vous ! Assurer son auto-entreprise n’est obligatoire que dans certains cas (en fonction du secteur d’activité, en cas d’utilisation de véhicules, de la location d’un local…). Toutefois, même si rien ne vous oblige légalement à assurer votre auto-entreprise, il peut être conseillé de le faire pour éviter tous risques auxquels l’auto-entreprise peut être confrontée : dommages causés à autrui, destruction d’une partie de la marchandise, perte de revenus…
Est-il obligatoire d’assurer son auto-entreprise ?
Comme pour toutes entreprises et sociétés, il n’est obligatoire d’assurer son auto-entreprise que dans certains cas bien définis, notamment en fonction de l’activité de l’auto-entrepreneur. C’est ainsi obligatoire dans les cas suivants :
- Dans le secteur du bâtiment, il est obligatoire d’avoir une assurance décennale ;
- Les agences immobilières et les agences de voyage doivent souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle ;
- Si l’auto-entrepreneur utilise un véhicule, de quelque nature que ce soit (véhicule de tourisme, engin de chantier, poids-lourd…) ;
- En cas de bail commercial mais assez rare chez un auto-entrepreneur.
Est-il recommandé d’assurer son auto-entreprise ?
On l’a vu, assurer son auto-entreprise n’est obligatoire que dans certains cas bien précis. Toutefois, il peut aussi être recommandé de l’assurer. En effet, l’auto-entrepreneur est responsable de ses actes professionnels. Il faudra donc déterminer tous les risques auxquels l’auto-entreprise est confrontée pour savoir s’il est judicieux de souscrire une assurance.
Pour ce faire, dans les grosses structures, une cartographie des risques est souvent réalisée. Les auto-entrepreneurs n’ont pas à aller jusque là pour délimiter le périmètre de risque. Il suffira de lister les principaux risques, et éventuellement de noter les conséquences en cas de survenance du risque ainsi que les probabilités d’occurrence.
Qu’est ce qui peut faire l’objet d’une assurance chez l’auto-entrepreneur ?
Beaucoup de choses peuvent être assurées : aussi bien des investissements, que du stock ou que des personnes :
- Les biens : le stock, les investissements…en règle générale, chez les auto-entrepreneurs, ces deux postes de dépenses sont assez limités et l’assurance relative aux biens a donc peu de sens ;
- Les personnes, en l’occurrence ici l’auto-entrepreneur. Il faut savoir que l’auto-entrepreneur n’est pas forcement bien couvert en matière de protection sociale par rapport à un salarié. Un accident du travail, une maladie de longue durée et ses revenus vont chuter. Il peut alors être possible de prendre une assurance complémentaire. De plus, l’auto-entrepreneur ne cotise pas pour le chômage. Si son activité fait faillite, il n’est pas protégé. Là encore, il est possible de souscrire une assurance spécifique appelée perte d’activité professionnelle ;
- Les autres : il s’agit de l’assurance responsabilité civile professionnelle. Le but est de se prémunir en cas de dommages causés à autrui par l’auto-entrepreneur.
Contre quoi un auto-entrepreneur doit-il être assuré ?
L’auto-entrepreneur peut être assuré contre un tas d’événements qui risqueraient de mettre à mal l’activité. Là encore, la réponse va dépendre du secteur d’activité. Il peut s’agir de risques :
- Naturels : inondation, tempête…
- Mal-attentionnés : vol, sabotage…
- Involontaires : blesser un client en effectuant des travaux chez lui, vendre un produit défectueux provoquant des dégâts et dommages aux clients…
Combien coûte une assurance pour un auto-entrepreneur ?
Le coût de l’assurance pour un auto-entrepreneur va dépendre de ce qui doit être couvert mais, de manière générale, comme l’auto-entrepreneur concerne les activités ayant peu de chiffre d’affaires (compte tenu de la limite), les tarifs pour les assurances sont assez faibles.
Ainsi, le coût va démarrer à une cinquantaine d’euros par an pour les métiers les moins risqués.
Lors de la signature du contrat, il faudra bien étudier :
- Les risques couverts et ceux non couverts ;
- Les franchises ;
- L’adéquation entre les montants de garantie et les risques encourus.