Faut-il encore parler des chiffres pour lever les interrogations ? Le secteur du e-commerce, c’est une croissance annuelle à deux chiffres pour un marché qui pèse déjà plus de 100 milliards d’euros. Et la crise sanitaire de la Covid-19 n’a fait que le rappeler : avec des actions dont le prix a grimpé en flèche, Jeff Bezos, le patron d’Amazon a vu sa fortune augmenter d’une petite dizaine de milliards de dollars. Devant ce constat, il est de plus en plus pressant pour les boutiques physiques de développer leur site e-commerce pour accroitre les ventes.
Lever les freins à l’achat en ligne grâce au combo e-commerce et point de vente physique
Pour maximiser les ventes, quoi de mieux que de combiner les points de vente physique et en ligne. Certains acheteurs sont encore frileux à l’idée d’acheter en ligne quand d’autres ne jurent que par les commandes sur Internet. Les premiers ont peur de se faire avoir : de commander des contrefaçons, de transmettre leurs coordonnées bancaires à des pirates, de se faire livrer des produits non conformes, avec du retard, ou tout simplement de voir le produit ne jamais arriver. Pour les rassurer, et les inciter à commander, il faut utiliser différentes stratégies : mettre en place un protocole HTTPS, utiliser une double vérification avec la banque, demander une confirmation par sms au moment du paiement, disposer d’un service après-vente efficace…Bien entendu, une présence physique permettra grandement de rassurer ces consommateurs, qui pourront se faire livrer leurs produits en magasin, ou tout simplement bénéficier d’une présence physique en cas de réclamations.
Les seconds, ceux qui aiment acheter sur Internet, pourront passer tranquillement commande de chez eux, sans avoir à bouger le moindre orteil. Contrairement à la boutique physique qui n’est généralement ouverte que de 10h à 19h, et est fermée le dimanche, la boutique en ligne fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Bénéficier d’une présence en ligne
Plus de 200 000 sites marchands sont actifs, portant le nombre de transaction à plus d’une trentaine par seconde (données de la Fedav). Ne pas être présent en ligne pour un commerçant, c’est se tirer une balle dans le pied. Le premier réflexe des consommateurs, face à n’importe quel besoin, est aujourd’hui d’allumer son ordinateur ou de déverrouiller son smartphone. Et même s’ils finissent par acheter en magasin, il n’en reste pas moins que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à chercher des informations au préalable sur Internet. Cette tendance porte un nom : le web-to-store. Afin de l’accompagner, l’entreprise peut proposer des solutions digitales comme le click and collect. Le client commande en ligne et va chercher ses produits en magasin dans l’heure qui suit si le produit est déjà sur place (ou quelques jours plus tard s’il faut se le faire livrer). Hormis l’aspect pratique, faire venir en boutique des clients qui ont commandé en ligne permet de réaliser des achats impulsifs. En se rendant sur place, les clients découvrent d’autres produits qu’ils n’auraient pas forcement pensé à acheter.
Communiquer facilement
Le site e-commerce est le meilleur moyen de communiquer facilement sur les produits en magasin ainsi que sur les informations d’ordre général. Peuvent donc y figurer les horaires d’ouverture de la boutique ainsi que l’adresse. Encore faut-il que le site e-commerce soit conçu correctement : doivent y figurer les mentions légales, afin que le client sache qui se cache derrière le commerce.
Le site Internet constitue un moyen de communication rapide, direct et bon marché. Les informations y sont disponibles instantanément en un temps record. Il s’agit de la vitrine 2.0 du commerce, d’où la nécessité de peaufiner sa présentation. Si le site n’est pas agréable à consulter, ou qu’il est trop lent, le couperet est sans appel et il y a fort à parier que l’internaute n’y restera pas plus de 30 secondes. Tout va être examiné à la loupe : le design, la qualité de la rédaction, le temps de chargement, l’ergonomie, la conception du site, le graphisme…L’internaute doit tout de suite trouver ce qu’il est venu chercher. Il faut également soigner la présentation sur tous les appareils, qu’il s’agisse d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone : le design doit être responsive.
Faire connaitre le site e-commerce
Alors que la boutique physique dispose d’une zone de chalandise limitée, celle de la boutique en ligne est bien plus grande, et peu même dépasser les frontières nationales. Pour cela, il est toutefois nécessaire de faire connaitre son site e-commerce. On l’a dit, il existe plus de 200 000 e-commerces actifs. Dans ces conditions, comment tirer son épingle du jeu ? Plusieurs solutions existent, en fonction notamment du budget à y consacrer :
- Référencement naturel : il s’agit de faire apparaitre son site internet parmi les premiers résultats de recherche. Pour cela, il faut adopter les nombreuses techniques de SEO (search engine optimisation) ;
- Référencement payant : sur les moteurs de recherche, sur les réseaux sociaux, sur les sites partenaires :
- Référencent local sur Google My Business, les PagesJaunes, les plateformes spécialisées (thefork, foursquare, Tripadvisor…) ;
- Réaliser du contenu riche et intéressant : diaporama, slideshare, podcast, vidéo…
- Être présent sur les comparateurs de prix et les marketplaces ;
- Faire parler de son site sur les réseaux sociaux grâce à la publicité ou les partenariats avec les influenceurs, réaliser des jeux concours à forte viralité…
Comment créer et développer son site e-commerce ?
Les avantages du site ayant été examinés attentivement, encore faut-il maintenant savoir comment créer et développer son site e-commerce. Le plus simple est de procéder par étape :
- Rédiger un cahier des charges, que le site soit conçu soi-même ou par un tiers ;
- Choisir un CMS (content management system) adapté (open-source type WordPress ou payant type Shopify, Prestashop ou Magento) ;
- Trouver le thème graphique et le design adaptés ;
- Choisir un nom de domaine ;
- Rédiger le contenu ;
- Installer les plugins ;
- Rédiger des fiches produits ;
- Fidéliser les clients avec la création d’un fichier client et le choix du CRM (customer relationship management) adéquat.