Dernière mise à jour le 16 octobre 2020
Qu’il parte à la retraite ou qu’il décide de se reconvertir, un chef d’entreprise peut avoir de nombreuses raisons de céder son entreprise. Dans tous les cas, cette revente devra être anticipée assez longtemps à l’avance. Ce laps de temps permettra au chef d’entreprise de revendre l’entreprise au bon moment, de trouver un acheteur et de la revendre à un prix de vente correct.
A quel moment céder son entreprise ?
Il faut céder son entreprise au moment où l’entrepreneur, et ses associés éventuels, en ressentent le besoin et l’envie. Le chef d’entreprise doit avoir envie de passer à autre chose et doit déjà avoir réfléchi à ce qu’il fera après pour gérer cette phase. Il doit avoir pris le temps d’en discuter avec les éventuels autres associés. Ceux-ci peuvent d’ailleurs s’avérer être de nouveaux repreneurs pour les parts du chef d’entreprise.
A noter aussi que si un pacte d’actionnaires a été signé, certaines clauses peuvent contraindre les associés minoritaires à vendre leurs parts si l’associé majoritaire vend les siennes (clause de sortie forcée par exemple). D’autres clauses peuvent contraindre les associés à donner leur accord avant toutes cessions de parts.
Enfin, le chef d’entreprise doit estimer combien la vente lui rapportera mais aussi combien elle lui coutera en termes d’impôt sur les plus-values.
C’est pourquoi, la vente de l’entreprise doit être préparée en amont.
Qu’est-ce que l’OBO quand on vend sa société ?
La vente d’une entreprise peut se faire en deux temps. C’est ce qu’on appelle l’OBO : l’Owner Buy Out. Le chef d’entreprise va revendre une partie de ses parts à une société de capital-investissement par exemple. Il restera à la tête de l’entreprise pendant un certain temps en recevant des objectifs du nouvel actionnaire. Si le chef d’entreprise respecte les objectifs, la société de capital-investissement reprendra à termes l’intégralité des parts.
L’avantage est double : le chef d’entreprise peut percevoir davantage que ce qu’il aurait eu en vendant l’intégralité des parts en une seule fois et l’acheteur minimise les risques.
Comment déterminer le prix de vente de son entreprise ?
Il est nécessaire de valoriser son entreprise pour la vendre au meilleur prix. Trois méthodes sont principalement utilisées pour déterminer la valeur d’une société :
- L’évaluation patrimoniale en fonction de ce que l’entreprise possède ;
- L’évaluation dynamique ou par rentabilité, aussi appelée DCF (discounted cash flow) en fonction de la rentabilité potentielle de l’entreprise ;
- L’évaluation par comparaison, en s’intéressant aux valeurs de sociétés comparables dans les transactions passées.
Une fois la valeur de l’entreprise déterminée, il faut choisir son prix de vente, qui peut être différent de la valeur de l’entreprise. En effet, certains acheteurs sont prêts à payer une entreprise bien plus que sa valeur car ils en attendent des avantages économiques futurs. C’est ce qu’on appelle le Goodwill.
De son côté, l’acheteur n’hésitera pas à utiliser une de ces méthodes (ou à faire un mélange de méthodes) pour déterminer si le prix de vente annoncé lui semble correct. Il réalisera également un audit de l’entreprise sur le plan financier, juridique, fiscal, stratégique, social et QSE (qualité, sécurité et environnement) pour savoir où il s’engage.
Pour en savoir plus, consultez notre article sur la reprise d’une société (côté acheteur).
Comment trouver un acheteur quand on souhaite céder son entreprise ?
Une fois le prix de vente estimé, il faut trouver un acheteur. Le plus simple est souvent quelqu’un qui connait déjà l’entreprise :
- Les autres associés qui rachèteront les parts du chef d’entreprise ;
- Un directeur, qui souhaite reprendre les rênes de la société ;
- Un collectif de salariés qui s’associent en SCOP (société coopérative et participative) ;
- Un client ou un fournisseur de l’entreprise qui souhaite mettre en place une concentration verticale ;
- Un concurrent qui souhaite mettre en place une concentration horizontale.
Si aucun de ses acheteurs potentiels ne semble intéressé, il faudra trouver un acheteur qui ne connait pas du tout l’entreprise. Il faudra alors réaliser une véritable opération marketing : rédaction d’une offre de vente, d’un dossier semblable à un business plan pour présenter l’entreprise, rencontre des différents intéressés.
Si l’entreprise en a les moyens, l’idéal est bien entendu de passer par un cabinet de conseil en cession acquisition. Un conseiller sera chargé de déterminer avec le chef d’entreprise le meilleur prix de vente et le meilleur repreneur.
A noter qu’afin de faciliter la transmission en douceur, il est possible de signer une convention de tutorat entre le vendeur et le repreneur.