Dernière mise à jour le 6 octobre 2020
Le droit de grève est un droit acquis par les salariés en France mais certaines conditions doivent être respectées afin que sa mise en oeuvre soit considérée comme licite. Pendant cette période de grève, le salarié a des droits mais aussi des devoirs. Il reste ainsi salarié de l’entreprise mais son contrat de travail est suspendu. Ainsi, il ne touche pas son salaire mais réintègre son poste de travail à l’issu de la grève.
Les conditions pour mettre en œuvre l’exercice du droit de grève
La grève est la cessation du travail, de manière collective et concertée dans le but de soutenir des revendications professionnelles.
Le droit de grève doit donc respecter certaines conditions :
- Il doit reposer sur des revendications professionnelles ;
- Le salarié doit arrêter totalement de travailler ;
- La grève doit être collective : un salarié peut uniquement faire grève tout seul s’il accompagne une grève nationale.
Pour les entreprises du privé, aucun préavis n’est requis. Elle peut être déclenchée à tout moment sans avertissement préalable.
La grève peut être courte (une heure) ou plus longue (plusieurs semaines).
Les droits des salariés lors de l’exercice du droit de grève
Lors de l’exercice du droit de grève, le contrat de travail du salarié est suspendu mais maintenu. Le salarié en grève ne peut pas être remplacé par un CDD (contrat à durée déterminée).
Le salaire est également suspendu mais la mention de grève ne peut pas figurer sur la fiche de paie pour justifier le non maintien du salaire. En outre, la participation à une grève ne constitue pas un motif de licenciement.
Les interdictions des salariés
Les grévistes ne peuvent pas empêcher les non-grévistes de travailler. Ils ne peuvent par exemple les empêcher de se rendre dans l’entreprise ou dégrader les locaux. Les non-grévistes doivent être rémunérés et du travail doit leur être fourni.