Dernière mise à jour le 19 octobre 2020
Une société sur le point de faire faillite, qui ne peut plus régler ses fournisseurs ou ses salariés peut mettre en place quelques solutions rapides. Attention toutefois, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles…. Les solutions citées ci-dessous permettent d’améliorer la trésorerie pour sauver son entreprise de la faillite mais ne sont pas pérennes. Si les difficultés perdurent, il est du devoir du chef d’entreprise de se tourner vers des solutions juridiques.
Analyser le crédit client pour sauver son entreprise de la faillite
Afin de sauver son entreprise de la faillite, la première des choses à faire est d’analyser le crédit client à l’aide d’une balance âgée. Il faut distinguer les retards de règlement d’un côté, et de l’autre, les créances qui ne sont pas encore échues :
- Pour les créances en retard de règlement, il faut relancer les clients afin qu’ils payent le plus vite possible pour récupérer un maximum d’argent. Une procédure de recouvrement des factures impayées doit être mise en place. En fonction de la situation (montant et délai de retard), la relance pourra être amiable ou non, en allant jusqu’à l’injonction de payer. Si l’entreprise n’a pas le temps ou les moyens de s’en occuper en interne, elle peut sous-traiter cette mission à un cabinet de recouvrement ;
- Pour les autres créances, pour lesquelles la date d’échéance n’est pas encore passée, l’entreprise peut faire appel à une société d’affacturage. L’entreprise encaissera alors la créance en contrepartie du paiement d’une commission à la société d’affacturage. Il existe d’autres crédits de mobilisation de créances du même type comme l’escompte et le Dailly.
Diminuer les charges pour sauver son entreprise de la faillite
La deuxième solution afin de récupérer rapidement de l’argent est de supprimer tout ce qui n’est pas essentiel à l’entreprise. Au niveau des achats de biens et services, l’entreprise peut lister ce qu’elle achète mais qui n’est pas essentiel à sa survie.
Afin de réduire les coûts, elle devra tout d’abord analyser les dépenses. Elle peut ainsi analyser le compte de résultat et la liste des charges dans les journaux comptables pour aller plus en détail. Elle pourra réaliser des benchmarks avec les entreprises du même secteur afin de se comparer.
Elle peut également réduire la masse salariale. Eviter la faillite peut également passer malheureusement par une restructuration au niveau des ressources humaines. L’entreprise devra donc évaluer la performance des salariés et le cas échéant réduire ses effectifs en procédant à des licenciements.
Négocier les dettes pour sauver son entreprise de la faillite
Sauver son entreprise de la faillite passe également par la réduction et/ou la renégociation des dettes. L’entreprise peut ainsi demander à ses fournisseurs un échéancier de règlement. Pour les dettes fiscales et sociales, elle peut faire la même chose avec l’état et demander l’étalonnement des paiements.
Enfin, pour ce qui est des dettes à long terme avec la banque, elle peut renégocier le paiement des prêts ou en faire un nouveau. La banque pourra également être un soutien ponctuel en allongeant le découvert autorisé.
Réaliser un suivi de trésorerie prévisionnel
L’entreprise doit, si elle veut sauver son entreprise de la faillite, réaliser un plan de trésorerie prévisionnel. Elle y inscrira tous les encaissements et les décaissements prévisionnels. C’est ce qui lui permettra d’identifier les possibles défaillances de paiement et de connaître tous les postes sur lesquels elle peut agir afin de s’assurer d’une trésorerie positive.
Les solutions juridiques pour sauver son entreprise de la faillite
Il existe tout un arsenal de solutions pour les entreprises qui souffrent de difficultés économiques. Elles vont de la moins grave à la plus sérieuse :
- Le mandat ad hoc : le but sera alors de trouver un accord à l’amiable avec les créanciers ;
- La procédure de conciliation qui vise là encore à négocier avec les créanciers mais cette fois-ci avec l’aide d’un conciliateur ;
- La procédure de sauvegarde dont le but est de trouver des solutions pour sortir de cette situation, éventuellement en procédant à une réorganisation ;
- La procédure de redressement afin de réorganiser l’entreprise pour qu’elle puisse continuer à exister ;
- La procédure de liquidation pour mettre fin à l’activité et régler les dettes qui peuvent l’être.
Les deux dernières solutions s’adressent aux sociétés en cessation de paiements. Elles devront alors réaliser cette déclaration dans les 45 jours suivant la date d’arrêt des paiements.
Attention, si l’entreprise n’entame pas la procédure adéquate, le gérant risque d’être poursuivi pour faute de gestion.