Dernière mise à jour le 14 juin 2021
Les disponibilités d’une entreprise sont les liquidités et les valeurs convertibles immédiatement en cash, comme les valeurs mobilières de placement. On parle également de trésorerie. Elles figurent dans le bilan, au niveau de l’actif.
Les disponibilités dans le bilan
Les disponibilités sont constituées des montants sur le compte bancaire ainsi que dans la caisse et des VMP. Les valeurs mobilières de placement sont des placements bancaires à court terme, convertibles immédiatement en cash.
Comptablement, si elles sont positives, elles figurent dans le bilan à l’actif. Si elles sont négatives, elles sont au passif. Dans ce dernier cas, il s’agit de crédits de trésorerie à la banque, la caisse ne pouvant pas être négative.
Les crédits de trésorerie sont des solutions de financement à court terme. Il en existe trois principaux :
- Le découvert bancaire : c’est le plus connu. Il va permettre à l’entreprise de financer son cycle d’exploitation de façon à faire face à ses décalages de trésorerie ;
- La facilité de caisse est une tolérance, accordée ponctuellement, qui permet d’avoir un compte bancaire négatif quelques jours par mois ;
- Le crédit de campagne : il permet de financer une activité saisonnière. C’est donc un découvert de plusieurs mois.
La gestion des disponibilités
Une bonne gestion des disponibilités est essentielle pour une entreprise afin d’éviter les cessations de paiement et la mise en liquidation. En effet, le manque de trésorerie est un des principaux risques de défaillance des entreprises au cours des premières années d’activité.
Cette gestion consiste ainsi en un juste milieu entre :
- Disposer d’une liquidité suffisante pour faire face aux échéances à court terme :
- Paiement des dettes fournisseurs ;
- Paiement des dettes fiscales et sociales comme l’URSSAF, la TVA ou l’impôt sur les sociétés ;
- Remboursement des emprunts bancaires à échéance inférieure à 12 mois.
- Ne pas avoir trop de trésorerie afin de rentabiliser l’argent disponible en le plaçant ou en investissant dans l’entreprise, par exemple pour moderniser l’outil de production (immobilisation).
Il est donc nécessaire de réaliser des prévisions d’encaissements et de décaissements. Cela lui permettra afin d’anticiper les risques de découvert et donc les frais d’agios. Lorsqu’à partir de ces prévisions l’entreprise constate qu’elle ne pourra pas faire face à ses échéances, elle doit trouver des solutions comme renégocier des échéances de paiement.
Le calcul de ratios et du BFR
La gestion des disponibilités passe également par l’amélioration du besoin en fonds de roulement et des ratios de solvabilité, de liquidité et d’endettement suivants :
- Le ratio d’autonomie financière : capitaux propres / total bilan doit être compris entre 20 et 25%. Il mesure la part d’autofinancement dans le financement total de l’entreprise ;
- Le ratio d’endettement : total des dettes / total de l’actif : il doit être le plus faible possible ;
- Le ratio de liquidité générale : actif court terme / passif court terme. Il mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances à court terme.
Le BFR se calcule quant à lui de la façon suivante : créances + stocks – dettes. Il représente la capacité de l’entreprise à dégager des ressources à court terme. Il s’analyse ensuite en le comparant à la moyenne du secteur. En effet, certaines entreprises ont par nature des BFR négatifs. C’est le cas des magasins de grande distribution qui se font payer des clients sans délai (paiement comptant) et qui règlent leurs fournisseurs avec un délai.
Afin d’améliorer le besoin en fonds de roulement, il existe plusieurs leviers d’action :
- Une meilleure gestion des stocks qui passe par une réduction du délai de rotation des stocks ;
- Une amélioration du délai de règlement moyen des clients grâce :
- Au suivi des règlements client, via la création d’une balance âgée ;
- A la facturation de pénalités de retard (indemnité légale + frais de recouvrement forfaitaire) ;
- A la mise en place d’une procédure de recouvrement des créances impayées ;
- Un allongement du délai de paiement des fournisseurs.