Dernière mise à jour le 30 avril 2020
Les charges d’exploitation font partie de la gestion courante de l’entreprise. Elles sont directement liées à l’activité de l’entreprise. Elles n’ont donc pas un caractère exceptionnel et ne sont pas la conséquence des choix de l’entreprise en matière de financement.
Charges d’exploitation, charges financières et charges exceptionnelles, quelles différences?
La charge est une notion comptable. C’est une dépense qui vient baisser le résultat. Elle ne doit pas être confondue avec un décaissement ni avec une immobilisation. Il existe trois types de charges :
- Charges d’exploitation : elles sont liées à l’activité de l’entreprise ;
- Charges financières : elles sont le reflet des politiques de financement de l’entreprise. Elles sont principalement constituées des intérêts d’emprunts ;
- Charges exceptionnelles : ce sont les charges qui sortent de la gestion courante de l’entreprise et qui sont liées à des événements non récurrents. Il s’agit par exemple de pénalités et d’amendes fiscales ou de rappels d’impôts.
Quelles sont les principales charges d’exploitation ?
Les principales charges d’exploitation sont :
- Les consommations de matière première et les achats de marchandises ;
- Les autres consommations en provenance de l’extérieur (loyer, électricité, téléphone, assurance…). Il s’agit plus généralement des frais généraux ;
- Les salaires et charges sociales ;
- Les impôts (sauf impôt sur les sociétés) et taxes ;
- Les dotations aux amortissements et aux provisions.
Dans le plan comptable général, les charges d’exploitation sont les charges qui vont des comptes 60 à 65 (et 681 pour les dotations aux amortissements et aux provisions).
60 – Achats
Dans ce compte figurent :
- Les achats stockés – matières premières et fournitures ;
- Les achats stockés – autres approvisionnements : matières consommables, fournitures de bureau, emballages…;
- La variation de stock : ce sont les charges consommées au cours de l’exercice qui doivent être enregistrées, d’où la nécessité de comptabiliser la variation de stock ;
- Les achats d’études et de prestations de services ;
- Les achats de matériels, équipements et travaux ;
- Les achats non stockés de matières et fournitures (eau, électricité, fournitures d’entretien, fournitures administratives…) ;
- Les achats de marchandises ;
- Les frais accessoires sur achats ;
- Les rabais, remises et ristournes (3R) obtenus sur achats.
61 – Services extérieurs
Dans ce compte figurent :
- Les frais de sous-traitance ;
- Les redevances de crédit-bail ;
- Les frais de location ainsi que les charges locatives ;
- Les dépenses d’entretien et de réparation ;
- Les primes d’assurance ;
- Les frais d’études et de recherches
62 – Autres services extérieurs
Dans ce compte figurent :
- Les dépenses de personnel extérieur à l’entreprise, comme les intérimaires ;
- Les rémunérations et honoraires d’intermédiaires ;
- Les frais de publicité, publications et relations publiques ;
- Les transports de bien et transports collectifs du personnel ;
- Les déplacements, missions et réceptions ;
- Les frais postaux et de télécommunications ;
- Les services bancaires (hors charges financières).
63 – Impôts, taxes et versements assimilés
Dans ce compte figurent :
- Les impôts, taxes et versements assimilés sur rémunération (dont la taxe sur les salaires) ;
- Les autres impôts, taxes et versements assimilés (CET, CVAE, droits d’enregistrement…).
Est exclu de ce compte l’impôt sur les bénéfices.
64 – Charges de personnel
Figurent dans ce compte la rémunération du personnel et les charges sociales.
65 – Autres charges de gestion courante
Pourquoi est-il nécessaire d’analyser les charges d’exploitation ?
Il est nécessaire d’analyser les charges d’exploitation pour surveiller toute variation anormale (par rapport à l’année dernière ou au budget).
Il est également utile de corréler leur variation à la variation des produits d’exploitation. En effet, des charges qui augmentent peuvent être dues à une augmentation de l’activité de l’entreprise. Elles seront donc liées à une augmentation des produits. Dans ce cas, il n’y a rien d’anormal. En revanche, si un décrochage est constaté entre la variation des produits d’exploitation et celle des charges d’exploitation, il faudra rapidement mettre en place des mesures correctives.
Enfin, il est nécessaire d’analyser leur variation en fonction de la nature des charges :
- Certaines charges sont fixes comme les loyers ;
- D’autres sont variables comme les consommations de matière première.