Dernière mise à jour le 25 septembre 2020
Bonne nouvelle pour tous ceux qui songent à ouvrir une auto-entreprise. Les formalités comptables y sont très simples, par rapport à ce qui doit être réalisé chez les autres entreprises et sociétés. Pas d’écriture comptable à passer, pas de notion d’actif et de passif ni de crédit et de débit, pas de bilan, pas de compte résultat…la comptabilité de l’auto-entrepreneur se résume à tenir un livre des recettes et, dans certains cas, un registre des achats. Attention toutefois, même si les formalités sont simples, il ne faut pas oublier de suivre certaines règles obligatoires!
Le livre des recettes
Le livre des recettes est un document qui recense chaque vente de façon chronologique. Il doit faire apparaître :
- La date d’encaissement ;
- Le numéro de facture : les factures doivent être numérotées de façon chronologique. Il n’est pas possible de sauter un numéro ou d’avoir deux factures avec le même numéro ;
- Le nom du client ;
- La nature de la vente ;
- Le montant ;
- Le mode d’encaissement : espèce, chèque, virement bancaire.
Il doit être mis à jour quotidiennement. Toutefois, en cas de paiement comptant et d’encaissement inférieur à 76€, il est possible de comptabiliser la vente de manière globale à la fin de la journée.
Les écritures du livre des recettes ne doivent pas être modifiables. C’est la raison pour laquelle il est censé être tenu sous format papier ou via un logiciel. Des modèles gratuits sont proposés par l’administration fiscale ou peuvent être achetés dans le commerce.
Le registre des achats
Le registre des achats doit être tenu uniquement si l’activité principale de l’auto-entrepreneur est :
- La vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à consommer sur place ou à emporter ;
- Les prestations d’hébergement.
Là encore le fichier doit être présenté de façon chronologique et de manière à ce qu’il ne puisse pas être modifié. Il doit indiquer :
- La date de l’achat ;
- Le numéro de facture ou d’une autre pièce justificative comme un ticket de caisse ou une note de restaurant ;
- Le nom du fournisseur ;
- La nature de l’achat ;
- Le montant ;
- Le mode de paiement.
Vous trouverez ici un modèle de livre des recettes et de registre des achats à télécharger.
La comptabilité de l’auto-entrepreneur quand il est soumis à TVA
L’auto-entrepreneur est en franchise de TVA mais uniquement jusqu’à une certaine limite de chiffre d’affaires. Au-delà, il peut continuer à bénéficier du statut d’auto-entreprise mais doit collecter de la TVA sur ses ventes. La limite est la suivante :
- Pour la vente de marchandises et la fourniture de logement : 85 800€ (avec un plafond majoré à 94 300€)
- Pour les prestations de services : 34 400€ (avec un plafond majoré à 36 500€).
Cela signifie qu’il doit reverser la TVA collectée à l’Etat. Il doit donc avoir un fichier qui lui permette de suivre :
- TVA collectée sur les ventes, en la distinguant par taux ;
- TVA déductible, en distinguant TVA déductible sur biens et services et TVA déductible sur immobilisations ;
- TVA déjà payé (via les acomptes pour le régime réel simplifié) ;
- Crédit de TVA antérieur à reporter.
Les autres obligations de l’auto-entrepreneur
D’autres obligations incombent à l’auto-entrepreneur :
- Réaliser une facture lors de ventes : ces factures devront faire apparaître un certain nombre de mentions obligatoires spécifiques à l’auto-entrepreneur ;
- Déclarer ses revenus et payer des charges dessus (charges sociales et impôt sur le revenu) : la déclaration a lieu tous les mois ou tous les trimestres en fonction des options choisies par l’auto-entrepreneur lors de la création ;
- Ouvrir un compte bancaire dédié : cette obligation n’est effective que quand le chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur dépasse les 10 000€ annuellement pendant deux années consécutives ;
- Conserver les documents justificatifs le temps nécessaire (factures, contrats…).