Dernière mise à jour le 27 septembre 2020
Consolider les comptes consiste à établir les comptes d’un groupe de société. Il faut ainsi additionner les comptabilités de chaque entreprise du groupe en opérant des retraitements. C’est le cas par exemple des opérations intragroupes qui doivent être annulées (achats/ventes, dettes/créances, intérêts versés/intérêts reçus…). On obtient alors des états financiers consolidés (bilan consolidé, compte de résultat consolidé et tableau de financement consolidé).
Pourquoi consolider les comptes d’une société ?
Consolider les comptes d’une société permet de donner une image fidèle du groupe de société. Cela permet aussi d’avoir des pratiques comptables homogènes entre chaque société du groupe.
Quels documents doivent être réalisés lors de la consolidation des comptes?
En comptes consolidés, les documents suivants doivent être réalisés :
- Compte de résultat consolidé ;
- Bilan consolidé ;
- Annexe comptable consolidé ;
- Rapport de gestion du groupe.
Dans quel cas consolider les comptes d’une société?
Il faut consolider les comptes d’une société quand une société mère détient plusieurs filiales. La consolidation n’est pas nécessaire pour les sociétés de petite taille c’est à dire les sociétés qui ne sont pas cotées en bourses, qui n’émettent pas de billets de trésorerie et qui n’atteignent pas 2 des 3 seuils suivants :
- 24 millions d’euros pour le total bilan ;
- 48 millions d’euros de chiffre d’affaires ;
- 250 salariés.
Quand consolider les comptes?
Les comptes doivent être consolidés à chaque clôture comptable. Il faut toutefois avant de commencer l’exercice avoir arrêté les comptes de toutes les sociétés du groupe.
Quelles sont les règles à respecter pour consolider les comptes ?
Il existe différentes méthodes afin de consolider les comptes d’un groupe de société. Ces méthodes d’intégration dépendent du type de contrôle. La première étape est donc de déterminer le périmètre de consolidation (qui dépend du pourcentage de contrôle). La méthode de consolidation en découlera.
L’intégration globale en cas de contrôle exclusif
En cas de contrôle exclusif, la méthode d’intégration sera celle de l’intégration globale. Dans ce cas, la société mère détient plus de 50% des parts de la filiale.
Cette méthode consiste à supprimer du bilan de la société mère les titres de sa filiale, à additionner les postes du bilan des deux sociétés et à répartir le résultat et les capitaux propres entre intérêts du groupe et intérêts hors groupe.
La mise en équivalence en cas d’influence notable
En cas d’influence notable, la méthode d’intégration utilisée sera celle de la mise en équivalence. Dans ce cas, la société mère détient entre 20 et 50% des parts de la filiale.
Cette méthode consiste à remplacer dans le bilan de la société mère la valeur des titres de la filiale par la part de la société mère dans les capitaux propres de la filiale. Il s’agit en d’autres termes de réévaluer le portefeuille de parts.
L’intégration proportionnelle en cas de contrôle conjoint ou de contrôle partagé
En cas de contrôle conjoint ou de contrôle partagé (c’est-à-dire si la société mère détient moins de 20% des parts), la méthode d’intégration est l’intégration proportionnelle.
Cette méthode consiste à intégrer au bilan de la société mère un pourcentage des actifs et des passifs ainsi que des produits et des charges de la filiale.