Dernière mise à jour le 1 octobre 2020
La création d’une entreprise se prépare : que vaut votre idée? Votre projet est il clair ? Etes vous prêt à changer de vie ? Connaissez vous les risques ? Avez vous les connaissances et les compétences nécessaires ? Avez vous rencontré des personnes qui pourront vous aider ? Voici autant de questions auxquelles il faudra répondre afin de se lancer. Une fois tout cela mis au clair, il faut se lancer et procéder aux formalités de création : rédaction d’un business plan, solliciter différents financement et éventuellement demander des aides puis réaliser les formalités juridiques.
Trouver une idée pour se lancer dans la création d’une entreprise
A la base de toutes créations d’entreprise il y a une idée. Ce n’est peut être pas l’idée du siècle mais elle vaut ce qu’elle vaut, et, si elle est bien réfléchit elle peut aboutir en un véritable projet puis en une création.
C’est pourquoi il faut bien définir le projet et trouver des éléments de différenciation. Il faut ensuite valider le projet, en réalisant une étude sur le marché et sur les concurrents afin de vérifier sa faisabilité. Enfin, il faudra en parler un peu autour de soit pour avoir des avis extérieurs. Si l’idée débouche sur une invention, il faudra la protéger en déposant un brevet à l’INPI.
Réaliser un bilan personnel, un premier pas dans la création d’une entreprise
Avant toutes choses, il est nécessaire que le créateur réalise un bilan personnel et qu’il réponde aux questions suivantes, non seulement pour savoir s’il est prêt mais aussi car on risque de les lui poser :
- Quelles sont vos motivations ?
- Quelle est votre capacité d’investissement personnel ?
- Avez vous l’expérience dans le domaine ?
- Avez vous les compétences nécessaires pour entreprendre ?
A ce stade, si le créateur ne répond pas à tous les critères pour se lancer (disponibilité en temps, apport financier suffisamment important pour réaliser des apports dans l’entreprise et peut-être avoir quelques temps de faibles revenus, manque en compétence…), il pourra envisager de :
- Retarder un peu le projet ;
- Trouver des associés pour avoir des compétences complémentaires et un apport financier supérieur.
Consultez notre article se lancer seul ou à plusieurs pour connaitre les avantages et les inconvénients de chaque option |
Définir le projet de création d’entreprise
Il est nécessaire de définir le projet avant de se lancer :
- Préférez vous créer une société ex-nihilo, racheter un fonds de commerce, reprendre une société, devenir franchisé ?
- Préférez vous vous lancer seul ou avec d’autres actionnaires ?
- Quelle forme juridique allez vous adopter ? Le choix de la forme dépendra de nombreux critères :
- Si vous souhaitez séparer le patrimoine personnel du patrimoine professionnel, l’entreprise individuelle est à exclure ;
- Si vos perspectives de croissance sont fortes, ne vous tournez pas vers l’auto-entreprise, vous éviteriez de devoir changer rapidement de forme ;
- Si ne souhaitez pas vous associer dans l’immédiat, choisissez l’EURL ou la SASU ;
- Si vous souhaitez vous associer, tournez vers la SARL et la SAS.
A noter que ce qui différencie l’EURL/SARL de la SAS/SASU, c’est le statut de l’entrepreneur et le mode de gestion. En EURL/SARL, le gérant unique ou majoritaire est travailleur non salarié. Le gérant minoritaire, ainsi que le dirigeant de la SASU/SAS, peu importe la répartition des parts, est assimilé salarié. A noter que la gestion de la SAS/SASU est beaucoup plus souple que celle de l’EURL/SARL.
Se faire accompagner dans la création d’une entreprise
Il est nécessaire de trouver les bonnes personnes qui sauront vous accompagner tout au long de la création et de la gestion de l’entreprise :
- Etes vous suivi par un expert-comptable ou un centre de gestion agrée ?
- Etes vous soutenu dans votre projet par votre entourage ?
- Travaillez vous de chez vous? si oui, vous pourriez de temps en temps vous rendre dans un espace de co-working
- En avez vous parlé à l’entreprise dans laquelle vous êtes salarié pour savoir si vous pouviez bénéficier de l’essaimage (aide de l’entreprise)?
- Souhaitez-vous intégrer une pépinière, une couveuse ou une coopérative d’activité et d’emploi (CAE) ?
- Avez vous suivi une formation à la création d’entreprise? comme les 5 jours pour entreprendre des chambres de commerce et d’industrie ou le stage d’initiation à la gestion pour les artisans ;
- Si vous êtes demandeur d’emploi, bénéficiez-vous de l’accompagnement NACRE ?
Consultez notre article “se faire accompagner lors de la création d’une entreprise” pour plus d’informations sur le sujet |
Réaliser un business plan
Une des causes de défaillance d’une entreprise durant les premières années d’activité est le manque d’objectivité dans la réalisation du business plan. Ainsi, le chiffre d’affaires peut être surestimé tant au niveau du montant qu’au niveau du délai d’encaissement. Il ne faut pas oublier non plus que les charges arrivent rapidement et qu’il faut investir et se faire connaître avant d’encaisser ses premières recettes :
- Avez vous réalisé une étude de marché ? une étude de concurrence ?
- Quels sont les investissements à réaliser ? comment ces investissements vont ils être financés ? Avez vous réalisé un plan de financement initial ?
- A combien s’élève votre apport personnel ?
- Avez vous besoin d’un prêt ?
- Au bout de combien de temps votre entreprise sera t elle rentable ? Quel sera votre seuil de rentabilité ? Avez vous réalisé un compte de résultat prévisionnel ?
Rechercher des financements
Avoir des investissements à réaliser demande de trouver des financements. Vous pourrez pas exemple :
- Demander un prêt bancaire. Dans ce cas, il faudra fournir un business plan bien ficelé. Lors de la rencontre avec le banquier, il faudra le rassurer sur votre capacité à honorer les remboursements. Pour cela, il pourra vous demander une caution personnelle, un nantissement sur un bien immatériel ou l’hypothèque d’un bien immobilier. Pour éviter d’engager une si grosse responsabilité, il existe des garanties bancaires, de la part d’organismes divers comme France Active, la garantie égalité femmes (ex FGIF) ou l’AGEFIPH ;
- Solliciter votre entourage grâce à la Love Money. Il faudra convaincre vos proches d’investir dans votre projet en échange de parts dans la société. Dans certains cas de figure, ils pourront même bénéficier d’une réduction d’impôt pour souscription au capital des PME ;
- Solliciter l’entourage de votre entourage ou de parfaits inconnus grâce au crowdfunding. Il s’agira de passer par une plateforme de financement participatif pour faire connaitre le projet et trouver des donateurs ;
- Augmenter les fonds propres en faisant appel aux business angels ou aux sociétés de capital risque ;
- Financer certains achats de départ via le crédit bail ou la location durée.
Trouver des aides
On compte de nombreuses aides à la création d’entreprise. Toutes ne prennent pas la même forme : subvention, prêt d’honneur, garantie, exonération de charges, concours à la création d’entreprise…et toutes ne s’adressent pas au même public : aides spécifiques destinées aux femmes, aux demandeurs d’emploi, aux bénéficiaires de minimas sociaux…voici les plus connues :
- ACCRE : quasi-exonération de charges sociales pour la première année d’activité. L’aide s’adresse aux demandeurs d’emploi, aux jeunes, aux bénéficiaires de minimas sociaux… Nouveauté 2019/2020 : En 2019, le dispositif ACCRE s’est ouvert à tous les créateurs et les repreneurs d’entreprise. Seule condition à respecter : ne pas avoir un revenu annuel net de plus de 40 000€. En 2020, les conditions d’origine ont été rétablies afin d’en bénéficier ;
- Statut de JEU et JEI : exonération de certaines charges sociales et fiscales ;
- Installation dans des zones géographiques dites sensibles : exonération de certaines charges sociales et fiscales ;
- Concours à la création d’entreprise : on en compte plus d’une centaine. Certains s’adressent à des entreprises innovantes, d’autres à des jeunes, d’autres dans les secteurs du commerce et de l’artisanat, d’autres aux créateurs implantés dans les zones sensibles…;
- Prêt d’honneur : il s’agit de prêt accordé à taux zéro directement au créateur et non à la société.