Dernière mise à jour le 1 octobre 2020
Se lancer dans la création d’entreprise ne s’improvise pas ! Une des premières étapes est de réfléchir à l’opportunité de prendre un associé. Chaque option a des avantages et des inconvénients : augmenter le capital initial mais partager les bénéfices, avoir d’autres compétences mais ne plus être seul aux manettes…il faut peser le pour et le contre. Si le créateur décide, pour de multiples raisons, de se lancer à plusieurs, il devra trouver le bon associé. Enfin, dans tous les cas, le ou les créateurs devront faire un bilan personnel et définir leurs besoins.
Se lancer seul dans la création d’entreprise : ne pas prendre un associé
Les avantages et les inconvénients à prendre un associé
Se lancer seul dans la création permettra au créateur de ne pas avoir à faire de compromis : personne ne pourra le freiner dans ses démarches. En tant qu’unique actionnaire, il est le seul à pouvoir prendre des décisions.
Cet avantage peut se retourner en inconvénient : en étant seul, le créateur n’aura personne avec qui échanger ses idées. Il n’aura personne pour le modérer au besoin.
En cas de création seul, le risque n’est pas partagé et statistiquement, le capital est plus réduit car il n’y a qu’une seule personne qui réalise des apports. Toutefois, en cas de bénéfices importants, en étant le seul actionnaire, il est le seul à toucher une rémunération via les dividendes.
Les formes juridiques
En se lançant seul, il faudra choisir parmi une des formes juridiques suivantes :
- Auto-entreprise : c’est la forme le plus simple, celle qui demande le moins de formalités juridiques à accomplir. Mais c’est aussi celle où les possibilités de développement sont les plus faibles. Le chiffre d’affaires y est ainsi limité et il est nécessaire de changer de forme juridique en cas dépassement ;
- L’entreprise individuelle : elle offre l’inconvénient de ne pas séparer patrimoine personnel et patrimoine professionnel. Ainsi, en cas de dettes de l’entreprise, l’entrepreneur peut devoir rembourser avec ses fonds personnels ;
- L’EIRL : il s’agit d’une entreprise individuelle améliorée. Comme son nom l’indique – entreprise individuelle à responsabilité limitée – le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel sont séparés. Il est aussi possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés ;
- L’EURL : c’est une forme juridique qui permet l’entrée future d’associés. L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) deviendra alors une SARL (société à responsabilité limitée) ;
- La SASU : comme l’EURL, elle permet l’entrée future d’associés. La SASU (société unipersonnelle à actions simplifiée) devient alors une SAS. Le statut du dirigeant y est différent d’en EURL : il est assimilé salarié en SASU et travailleur non salarié en EURL. De plus, le fonctionnement de la SASU est plus souple que celui de l’EURL.
Se lancer dans la création d’entreprise à plusieurs : prendre un associé
Les avantages et les inconvénients à ne pas prendre un associé
Se lancer à plusieurs, c’est à dire avoir un ou plusieurs associés, permettra au créateur dans un premier temps de pouvoir augmenter les fonds alloués à l’entreprise. En effet, plus les associés sont nombreux, plus les montants dédiés à l’entreprise sont importants car chacun réalise un apport dans l’entreprise. Avoir un capital plus important permettra de réaliser plus d’investissement ou permettra au banquier d’accorder un prêt plus facilement.
Cependant, le créateur n’a pas les coudés franges puisque les associés donnent également leur avis. Pour que le créateur conserve un pouvoir de décision, il devra détenir au moins 50% des parts.
Trouver le bon associé
Si le créateur décide qu’il est préférable de se lancer à plusieurs, il devra trouver le bon associé. Il s’agira alors de trouver quelqu’un qui a la même vision et les mêmes objectifs pour l’entreprise. [Pour en savoir plus, consultez notre article trouver le bon associé. L’idéal est de trouver quelqu’un avec un profil complémentaire. Par exemple si vous êtes plus commercial, il faudra quelqu’un avec un profil plus financier.
Trouver des investisseurs
Quand on cherche à augmenter le capital et donc des investisseurs pour acheter des parts sociales ou des actions, on pourra se tourner vers :
- La Love Money : il s’agit de l’argent que les proches vont investir dans l’entreprise. Ils peuvent même dans certains cas bénéficier d’une réduction d’impôt pour souscription au capital des PME ;
- La crowdequity : il s’agit d’une forme spéciale de crowdfunding dans laquelle les donateurs investissent dans la société ;
- Les business angels, qui investissent dans la société au moment de son lancement ;
- Les sociétés de capital risque, qui investissent dans les projets à fort potentiel.
Toutes ces solutions permettent d’augmenter le capital initial. Les investisseurs peuvent même parfois devenir de véritables partenaires en conseillant les créateurs.
Les formes juridiques
Pour se lancer à plusieurs, les formes juridiques conseillées sont :
- SARL (société à responsabilité limitée) : les associés y ont une responsabilité limitée ;
- SAS (société à actions simplifiée) : permet une gestion plus souple qu’en SARL ;
- SNC (société en nom collectif) : les associés y sont toutefois solidairement et indéfiniment responsables ;
- SEL (société à exercice libéral) : destinée aux professions libérales ;
- SA (société anonyme) : idéal pour attirer les investisseurs comme les business angels et les sociétés de capital risque.
Réaliser un bilan personnel avant de se lancer dans la création d’entreprise
Il est essentiel pour le ou les créateurs de réaliser un bilan personnel avant de se lancer dans la création d’entreprise. Il permettra de savoir s’ils ont les qualités, les compétences et les connaissances nécessaires pour se lancer. De là, les créateurs pourront définir leurs besoins humains (formation, recours à sous-traitant, recrutement d’un salarié…).