Dernière mise à jour le 7 septembre 2020
Vous avez décidé de créer une société avec un associé ou vous êtes gérant d’une société depuis un certain temps et vous avez envie de prendre un nouvel associé ? Vous hésitez entre rester seul ou faire entrer de nouvelles personnes dans la capital? Vous vous demandez s’il est raisonnable de créer une société avec vos proches, vos amis ou votre famille? Voici tout ce qu’il faut savoir pour trouver le bon associé.
Rester seul ou s’associer?
Avant de songer à trouver le bon associé, la première question à se poser est : rester seul ou s’associer? Chaque situation a des avantages et des inconvénients.
L’intérêt de s’associer est multiple. Tout d’abord le capital est plus important puisque le ou les associés vont réaliser des apports dans la société. Un capital plus important permettra d’accroître les investissements, de se constituer un stock de départ et de renforcer sa solidité financière, gage de sécurité vis à vis des tiers. Toutefois, toujours au niveau financier, sans associé, la part des bénéfices à se partager est plus grande.
De plus, ne pas avoir d’associé signifie ne pas avoir de compromis à faire mais c’est aussi n’avoir personne avec qui échanger ses idées. Trouver un associé permettra sans doute aussi de combler les lacunes du dirigeant. S’il est doué dans un domaine mais pas dans un autre, l’associé prendra le relais.
Quoi que vous décidiez, il faut savoir que cela aura un impact sur le choix de la forme juridique. Certaines sociétés sont exclusivement réservées aux associés uniques (EURL, SASU) mais laissent la possibilité à un nouvel associé d’entrer dans le capital. D’autres entreprises ne le permettent pas. C’est le cas par exemple de l’entreprise individuelle et de l’EIRL.
Trouver le bon associé en choisissant quelqu’un que l’on connait
Les avantages à s’associer avec quelqu’un que l’on connait sont nombreux. Les associés s’entendent bien, ont vécu des choses en commun et savent comment chacun se comporte. Ils se font confiance et se respectent.
Mais connaître l’associé depuis de nombreuses années, prendre un membre de sa famille, un ami d’enfance ou même son conjoint n’est pas gage de réussite. Il faut s’assurer que vous ayez les mêmes objectifs. Prenez le temps d’en discuter ensemble avant de vous lancer. Comment voyez-vous la société dans 5 ans? 10 ans? Voulez-vous embaucher des salariés? Voulez-vous vous développer dans d’autres secteurs d’activité? Enfin, il faut savoir que dans certains cas, les associés peuvent bénéficier d’avantages fiscaux prenant la forme d’une réduction d’impôt pour souscription au capital de PME.
Si vous décidez d’entreprendre en couple, il faudra trouver un statut au conjoint. Celui-ci doit obligatoirement être conjoint collaborateur, conjoint salarié ou conjoint associé.
Trouver le bon associé en vérifiant que les objectifs soient les mêmes
Avant de choisir votre associé, il faut s’assurer que votre futur associé a les mêmes objectifs que vous à moyen ou long terme. Préfère-il que l’entreprise se développe ? Préfère-il sur le long terme rester à deux actionnaires ou s’ouvrir à des capitaux extérieurs ? Quel est la stratégie de croissance qu’il envisage ? Autant de questions à poser au futur associé afin de savoir si sa vision est identique à la votre.
Il faut également s’assurer qu’un leader reconnu existe dans le groupe. Il s’agira de quelqu’un qui prendra les décisions et aura le dernier mot sans que pour autant la relation entre les deux associés ne se détériore. La répartition des parts joue un gros rôle là dedans. Si vous voulez rester leader, il faudra vous assurer que vous avez plus de la moitié des parts.
Les points à formaliser
Avant de choisir l’actionnaire, il est nécessaire que les associés aient une longue discussion préalable. Elle portera notamment sur la répartition des parts. Est ce qu’un des actionnaires sera majoritaire ou les deux seront-ils égalitaires?
Il faudra ensuite formaliser les points importants dans un pacte d’actionnaires. C’est ici que seront définies de nombreuses règles :
- Fonctionnement de la société : création d’un organe de direction, droit de regard…
- Répartition des parts entre associés notamment en cas de nouveaux associés ou d’associés sortants ;
- Fonctionnement des assemblées générales : vote, distribution de dividendes…;
- Fonctionnement du pacte : durée, sanctions en cas de non respect d’une clause..
Autre question fondamentale : qui sera dirigeant? est ce qu’il s’agira d’un des associés ou d’un dirigeant non associé? Y en aura t-il plusieurs ?
Outre la question de savoir qui va s’occuper de la gestion quotidienne de l’entreprise, il faudra aussi déterminer le statut social. En effet, en fonction de la forme juridique choisie et de la répartition des parts, le dirigeant pourra être travailleur non salarié ou assimilé salarié. L’impact est relativement important puisque le premier cotise à la sécurité sociale des indépendants et le second à la sécurité sociale. Même si un rapprochement entre les deux caisses est prévu, le mode de calcul, les cotisations et les prestations reçues différent grandement entre les deux.