Les déstockeurs sont des commerces, en ligne, disposant d’un point de vente physique, ou même de manière ambulante, qui vendent tout un tas de produits à prix cassés. On y trouve de tout : des produits alimentaires, des cosmétiques, des livres, des DVD…souvent encore à même le carton ou sans trop d’efforts sur la présentation. Et pourtant, les clients sont nombreux à se bousculer, souvent revenants plusieurs fois dans le mois afin de découvrir les nouveautés. Le secteur a le vent en poupe puisque des enseignes de ce type ouvrent de plus en plus chaque jour. Vous êtes aussi attiré par ce type de revente ? Nous vous expliquons ici tout ce qu’il faut savoir pour ouvrir son magasin de déstockage.
Choisir le bon concept
Il existe de nos jours de nombreux concepts de déstockage, en tout genre et avec différents business modèle. Traditionnellement, le déstockage a d’abord permis d’écouler tous les invendus des magasins de prêt-à-porter. Certaines grandes marques ont même lors propres magasins d’outlet, où ils revendent les produits d’anciennes collections à prix cassé. D’autres préfèrent sous-traiter cette revente à des tiers, comme des sites de vente en ligne.
Pour les produits plus encombrants, ou les denrées alimentaires avec des longues durées de conservation, il existe des enseignes de déstockage, avec des points de vente physique, souvent installés en périphérie des villes. Enfin, pour les produits alimentaires avec des durées de vie assez courtes, certains déstockeurs agissent comme intermédiaire entre les fournisseurs et les consommateurs finaux, sans jamais posséder le stock entre leurs mains.
C’est dire si les solutions de déstockage sont nombreuses, et les concepts divers et variés. Une chose est sûre : avec la loi interdisant la destruction des produits non alimentaires, en vigueur depuis le 1er janvier 2022, les entreprises sont contraintes de trouver des solutions pour déstocker leurs produits, puisqu’elles ne peuvent plus maintenant les détruire. Les entreprises de déstockage ont ici une carte à jouer.
Réaliser les démarches juridiques liées à la création de la société
Une fois le concept trouvé, il faut maintenant s’attaquer au choix de la forme juridique, puis à la création de la société.
Le choix de la forme juridique
Étant donné les investissements en jeu, par exemple tous les frais afférents à l’ouverture d’une boutique, mieux vaut se trouver vers une société plusieurs qu’une entreprise. En effet, en entreprise, les patrimoines personnels et professionnels sont confondus, ce qui n’est pas le cas en société. L’entrepreneur peut, en fonction de sa situation et de sa volonté de croissance, opter pour :
- Une SARL (société à responsabilité limitée) s’il souhaite s’associer ;
- Une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) s’il désire être seul ;
- Une SAS (société à actions simplifiée) s’il souhaite par exemple se salarier ;
- Une SASU (société à actions simplifiée unipersonnelle), s’il est tout seul.
Ce sont là les formes les plus rependues, mais il en existe d’autres comme la SA (société anonyme), qui s’adresse particulièrement aux projets d’envergure, ou les SNC (sociétés en nom collectif).
Les formalités de création
Les formalités de création d’une société sont les suivantes :
- Rédaction des statuts ;
- Publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
- Nomination d’un commissaire aux apports le cas échéant ;
- Ouverture d’un compte bancaire et dépôt du capital en banque. Sera alors remis de la part de la banque une attestation de dépôt de capital ;
- Registre des bénéficiaires effectifs à compléter ;
- Formulaire M0 à compléter ;
- Rédaction d’une attestation de non-condamnation et de filiation ;
- Liste des souscripteurs d’actions à compléter pour la SAS/SASU ;
- Réalisation d’une demande d’ACCRE le cas échéant ;
- Rédaction d’un état des actes accomplis pour le compte de la société en formation le cas échéant ;
- Nomination du dirigeant sur un acte distinct des statuts pour éviter de devoir les modifier en cas de changement de dirigeant.
Ces différents documents doivent être transmis au centre de formalité des entreprises, accompagnés d’une photocopie de la pièce d’identité du ou des dirigeants et d’un chèque pour s’acquitter des frais de création.
Convaincre et trouver des fournisseurs
Comment maintenant trouver les fournisseurs et les convaincre de destocker leurs produits ? En effet, dans certaines catégories de produits, notamment pour tout ce qui touche au luxe, les entreprises sont réticentes à déstocker. Pourquoi en effet un client devrait-il payer plein pot un produit qui, quelques années, voire mois plus tard, est vendu à -70%, -80% voire -90%. Certaines marques écoulent alors leurs produits de façon dégriffée, c’est-à-dire en enlevant leur étiquette, de façon à ne plus être identifiable.
Pour les marques ayant une notoriété moins forte, vendre à un destockeur est une bonne solution, pour peu de trouver le bon. Encore une fois, une différence existe entre les sites de ventes privées, n’acceptant de vendre que des produits de standing, et les magasins vendant du tout-venant.
L’essentiel, pour les destockeurs, est de convaincre les fournisseurs qu’ils pourront :
- Gagner de l’argent ;
- Faire baisser leur niveau de stock et donc les coûts y afférant ;
- Ne pas dégrader l’image de marque.
L’avantage pour les fournisseurs ? se débarrasser de la marchandise, optimiser son stock, qui traine souvent dans des entrepôts, et ayant peu de chances d’être vendue. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à une marge élevée. En vendant les produits à prix réduits, les destockeurs les achètent aussi souvent à prix très bas mais souvent en quantité relativement importante.
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