Dernière mise à jour le 10 mai 2023
Il existe de nombreux commerces de proximité qui, malgré la concurrence d’Internet, arrivent à tirer leur épingle du jeu. Il faut dire, qu’aussi bien à la campagne et que dans les villes, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir fréquenter ces types de magasin. Après des années noires qui ont vu le nombre de commerces s’effondrer dans certains villages, des communes cherchent maintenant à les faire revenir pour dynamiser la vie économique. Mais quels sont les types de commerce de proximité les plus prisés ? Quels sont les facteurs clés de succès de ces commerces ? Quelles sont les démarches à réaliser afin d’ouvrir un commerce de proximité ? Nous vous disons tout sur le sujet.
Les types de commerce de proximité
On retrouve en premier lieu parmi les commerces de proximité les commerces alimentaires. Il s’agit principalement des :
- Boulangeries-pâtisseries ;
- Boucheries-charcuteries ;
- Traiteurs ;
- Poissonneries ;
- Supérettes et épiceries.
Puis viennent les cafés-tabac, les librairies, les magasins d’habillement, de parfumerie, d’optique…. Tous ont un point commun : ils se situent dans les villages et dans les quartiers commerçants des villes et sont fréquemment visités par les clients, parfois même quotidiennement.
Les facteurs clés de succès d’un commerce de proximité
On a tendance à voir reculer le nombre de commerces de proximité face à la montée en puissance du e-commerce et des grandes surfaces. Bien connaitre les facteurs clés de succès des commerces de proximité est donc important :
- L’emplacement est déterminant : le commerce doit être dans une rue avec du passage, soit piéton soit de véhicules, mais dans ce cas elle devra disposer d’un parking ;
- La vitrine doit être agencée et décorée de façon à inciter les clients à entrer dans le magasin ;
- Les commerces de proximité étant concurrencés par les grandes surfaces et le e-commerce, elles doivent proposer ce que les consommateurs ne retrouveront pas ailleurs comme des conseils ou un accueil chaleureux ;
- Le fait d’offrir des services de livraison et d’avoir une amplitude large au niveau des horaires d’ouverture peut également être un atout ;
- Il peut aussi être intéressant d’ouvrir un point de vente multi-service proposant par exemple en plus de la vente de produits traditionnels d’épicerie des produits frais et locaux provenant directement des producteurs, ainsi qu’un dépôt de pain et qu’un point relais pour les colis ;
- Disposer d’un site Internet et créer des passerelles entre la vente en magasin et la vente en ligne. Il peut s’agir par exemple du système click and collect : commander en ligne des produits, les payer et venir les récupérer ensuite en magasin ;
- A noter que ce n’est souvent pas sur le prix qu’elles peuvent se démarquer car elles ne bénéficient pas de la puissance commerciale des grandes surfaces.
Les démarches pour ouvrir un commerce de proximité
Racheter une société, un fonds de commerce ou créer une société
L’ouverture d’un commerce de proximité se fait soit par le rachat ou la création d’un fonds de commerce soit par le rachat des parts d’une société déjà existante.
Racheter une société déjà existante signifie reprendre l’intégralité de ce qui existe déjà : les créances comme les dettes, le matériel, le mobilier, le stock ainsi que les contrats (avec les salariés éventuels, les fournisseurs…). Il faut donc réaliser un véritable audit afin d’avoir toutes les cartes en main pour savoir dans quoi le repreneur s’engage et pour éventuellement négocier le prix d’achat.
Reprendre un fonds de commerce signifie reprendre certains éléments de l’actif : le stock, le matériel, les créances mais aussi des actifs immatériels comme la clientèle.
En cas de création ou de rachat d’un fonds de commerce, il faudra créer une structure juridique l’encadrant.
Le choix de la forme juridique
Il faudra soit créer une entreprise (entreprise individuelle, EIRL) soit une société (EURL, SARL, SA…). L’entreprise signifie que le patrimoine de l’entrepreneur et celui de l’entreprise sont confondus. Ce n’est donc pas l’idéal pour un commerce de proximité qui nécessite des investissements importants.
Mieux vaut se tourner vers une société afin de bien séparer les deux. La forme juridique définitive dépendra de plusieurs critères comme :
- La volonté de s’associer ou non ;
- Le statut social du dirigeant (travailleur non salarié ou assimilé salarié) ;
- Le choix de l’imposition (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés).
Les formalités juridiques pour ouvrir un commerce de proximité
Les formalités de création dépendent du choix de la forme juridique. Toutefois, il s’agit sensiblement des mêmes pour les sociétés :
- Rédiger des statuts ;
- Publier un avis de création dans un journal d’annonces légales ;
- Choisir une banque, ouvrir un compte bancaire et déposer le capital ;
- Choisir les options fiscales (IR ou IS, régime de TVA, régime d’imposition) ;
- Compléter le document M0 ;
- Compléter la liste des souscripteurs d’actions (SAS et SASU) ;
- Compléter le registre des bénéficiaires effectifs ;
- Régler les frais de greffe ;
- Rédiger une attestation de non condamnation et de filiation ;
- Déposer les documents de création au CFE.
Les investissements nécessaires à l’ouverture du commerce de proximité
Les investissements ne seront pas les mêmes en fonction de l’activité choisie, toutefois il ne faudra pas faire l’impasse sur :
- Un local (fonds de commerce, droit au bail ou pas de porte) qu’il faudra sans doute agencer ;
- Des équipements techniques (mobilier, frigo ou chambre froide pour les commerces alimentaires)
- Un stock de départ ;
- Une enseigne afin d’être visible et facilement reconnaissable ;
- Un logiciel de caisse.
Le business plan
Il sera nécessaire de réaliser un business plan en cas de demande de prêt bancaire. Comme on l’a vu, les investissements à réaliser sont parfois importants et il est nécessaire d’avoir les ressources suffisantes. Les apports personnels ne suffisent parfois pas et il faudra les compléter avec un prêt bancaire et/ou des aides à la création d’entreprises comme des subventions ou des prêts d’honneur.
Le business plan comprend les documents suivants :
- Une étude de marché et de concurrence ;
- Un plan de financement initial ;
- Un tableau de trésorerie prévisionnel ;
- Un compte de résultat prévisionnel ;
- Un bilan prévisionnel.
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