Dernière mise à jour le 24 juin 2020
Devant la concurrence accrue des sites e-commerce et des grandes surfaces qui ont un pouvoir de négociation important et peuvent proposer des prix cassés, il est essentiel de bien gérer un magasin de jouets. Cela signifie connaitre et anticiper les tendances du marché : un jouet qui fonctionne bien une année peut vite devenir démodé l’année d’après. Il faut donc gérer au mieux les stocks : il doit être suffisant pour répondre à la demande mais pas trop important pour ne pas avoir des invendus. Enfin, il faut maitriser un autre poste de dépenses conséquent : le personnel. Bien entendu, comme n’importe quelle société, il faudra gérer les formalités comptables, fiscales, juridiques et sociales.
Connaitre les tendances du marché sur le marché des jouets
Il est primordial de connaitre les tendances du marché du jouet pour proposer ce qui plait aux enfants. Et pour cela, il faut toujours avoir une longueur d’avance. Le temps de commander la marchandise et de la recevoir, et on peut vite passer à côté de ventes substantielles. Le magasin peut proposer deux types de jouets : des jouets indémodables et des nouveautés.
Trouver les bons fournisseurs pour bien gérer le magasin de jouets
Le choix des fournisseurs est important. Il est possible de passer par un grossiste pour éviter de sélectionner un à un les fabricants. Mais on peut aussi choisir des petits fabricants locaux, produisant des jouets de qualité, made in France. Si vous souhaitez importer des produits en provenance d’un pays extérieur à l’UE, il faudra respecter les normes communautaires. Il faudra également procéder à toutes les formalités administratives liées à l’importation.
Anticiper noël, une période phare pour les magasins de jouets
Les fêtes de fin d’année sont le moment où tout se joue niveau chiffre d’affaires. C’est pourquoi, il faudra se démarquer des concurrents. Un budget devra être dédié à la communication pour faire venir des clients.
Beaucoup de jouets de noël sont vendus moins chers avant le 1er décembre pour pouvoir équilibrer la charge de travail et prendre de l’avance. Mais on le sait, la grande majorité des ventes s’effectue dans les dernières semaines. Il faudra avoir anticipé les ventes et disposer d’un stock tampon permettant d’éviter les ruptures. Il est également nécessaire d’avoir un renfort de personnel en magasin pour aider et conseiller les clients et assurer toute la logistique (mise en rayon des jouets, passage en caisse, gestion des retours éventuels).
Pour en savoir plus, consultez notre article “Entreprises, préparez noël sereinement”.
Gérer le personnel et le planning
Le personnel, avec le loyer, est un poste de dépense important dans un magasin de jouets. Il faudra en effet recruter un ou plusieurs vendeurs pour gérer le magasin. Ses missions seront de :
- Conseiller et accompagner les clients ;
- Réaliser de ventes pour atteindre les objectifs fixés ;
- Gérer les approvisionnements et conditionner la marchandise ;
- Tenir la caisse ;
- Mettre les jouets en rayon et procéder au réassort ;
- Étiqueter les produits.
Un planning devra être tenu afin de s’assurer qu’il y ait du personnel en permanence pour gérer le magasin et des renforts lors des périodes de forte affluence (noël, soldes…). Il pourra alors être possible de recruter des salariés en CDD (contrat à durée déterminée) ou en Intérim.
Gérer le magasin de jouets en s’occupant des formalités
Les formalités administratives
Il est nécessaire d’avoir une caisse performante. L’idéal est d’avoir un logiciel de caisse interfacé avec la comptabilité et avec les stocks pour pouvoir avoir en temps réel les ventes et les stocks disponibles. Des règles de contrôle interne devront être connues et maîtrisées par les vendeurs.
Autre point important : respecter les règles liées à la vente (affichage des prix, conditions des retours en cas de défaut de la marchandise…), et notamment pendant les soldes.
Si le magasin diffuse de la musique, elle devra réaliser tous les ans une déclaration SACEM.
Enfin, il faudra obligatoirement réaliser un inventaire à chaque clôture des comptes. Cette obligation peut prendre la forme d’un inventaire permanent, tournant ou physique annuel.
Les formalités comptables
Il est essentiel de tenir une comptabilité quand on gère un magasin de chaussures. Il faut alors périodiquement enregistrer les ventes (c’est pourquoi un logiciel de caisse interfacé avec la comptabilité est un plus), les achats et les transactions financières (encaissements et décaissements).
Au moment de la clôture des comptes, il faudra passer tout un tas d’écritures pour les figer :
- Comptabiliser le stock final et la variation dans l’année,
- Calculer les amortissements des immobilisations,
- Éventuellement déprécier le stock obsolète ;
- Effectuer des retraitements comptables : PAR, PCA, CAP…
Toutes ces opérations permettront de réaliser un bilan et un compte de résultat ainsi qu’une liasse fiscale dont la complexité dépendra du régime choisi (régime réel normal ou régime réel simplifié).
Les formalités fiscales
Des déclarations de TVA devront être faites régulièrement : tous les mois ou tous les trimestres si la société est au régime réel normal, ou tous les semestres si la société est au régime réel simplifié.
D’autres déclarations fiscales devront être réalisées (et par conséquent d’autres taxes devront êtres payées) :
- CET (contribution économique territorial) : composée de la CFE (cotisation foncière des entreprises) et de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée) ;
- Taxe d’apprentissage si la société n’emploie pas d’apprentis ;
- Déclaration d’échange de biens en cas d’acquisitions intracommunautaires de plus de 460 000€ par an.
Les formalités juridiques
Au niveau juridique, l’entreprise devra déposer tous les ans ses comptes au greffe du tribunal de commerce. Elle devra également réaliser tous les ans une assemblée générale ordinaire où les associés devront, entre autres, approuver les comptes et décider de l’affectation du résultat.
En cas de décision modifiant les statuts, il faudra tenir une assemblée générale extraordinaire.
Les formalités sociales
Tous les nouveaux salariés devront avoir un contrat de travail. Une déclaration préalable à l’embauche (DPAE) doit également être réalisée à chaque recrutement.
Tous les mois, le salarié se verra remettre une fiche de paie. Des déclarations devront être faites périodiquement aux caisses d’assurance maladie et de retraite.
De plus, dès l’embauche du premier salarié, la société devra tenir :
- Un DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels) ;
- Un registre unique du personnel ;
- Un registre des observations et des mises en demeure.
Il faudra aussi respecter les obligations d’affichage.